Gabon : marche pacifique d’une frange de l’opposition le 24 mai à Libreville pour exiger le départ de l’armée française

Le président du Front patriotique gabonais (FPG, opposition), Gérard Ella Nguema a annoncé  dans courrier adressé le 06 mai dernier à l’ambassadeur de France au Gabon, l’organisation d’une marche pacifique à Libreville pour, dit-il, exiger le départ de l’armée française devenue trop encombrante  au Gabon.

«Ce n’est pas uniquement une question de sentiment anti-français, c’est une question de patriotisme, de défense de son pays, de sa Nation, et d’avoir de meilleures perspectives de développement parce cette situation d’asservissement, de soumission participe à pérennisation de la situation de bourgade dans laquelle notre pays se trouve», a indiqué M. Ella Nguema.

Ladite marche s’étalera sur un km vers le carrefour et l’entrée du portail de Camp de Gaulle, siège  du 6e Bima -Bataillon d’infanterie de marine, base militaire décriée stationnée dans le 1er arrondissement de Libreville.

Dans sa démarche, l’opposant exige également la révision des accords qui lient le Gabon et ma France. Pour lui il s’agit des accords de dupe qui profitent seulement à l’Etat français au détriment du peuple gabonais.

«Nous disons qu’il faut que cette armée parte et qu’il faut revisiter les accords qui lient nos deux Etats parce que jusqu’à ce jour, on a l’impression que ce sont les accords d’un Etat à une famille ou à un système. Or, ce sont des accords qui ne participent pas au développement  de notre pays», a-t-il fait remarquer avant de s’inquiéter du comportement de cette armée française qui effectue  d’une manière permanente depuis des décennies des manœuvres militaires dans les forêts à travers le pays  sans la présence des administrations gabonaises.

Alors candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2016, un autre opposant, Roland Désiré Aba’a Minko, qui avait entamé le révision des accords historiques entre le Gabon et la France indique avec déception  que « « dans ces accords, il est clairement mentionné que toutes les richesses du Gabon appartiennent à la France, que la gestion même de la souveraineté même de l’Etat appartient à la France qui dicte son orientation au gouvernement gabonais ».

Camille Boussoughou

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