D’autres syndicats contre la grève peu suivie à la CNSS

Jocelyn Louis Ngoma (cravate rouge) et  Clotaire Mezui Ey  s’étonnent du comportement non syndical de leur collègue   André Richard Ndi Bekoung du SYPROSS @ Gabonactu.com

 
Libreville, 2 octobre (Gabonactu.com) –  Jocelyn Louis Ngoma et  Clotaire Mezui Eyi respectivement   présidents du Syndicat National de la CNSS (SYNA-CNSS) et du Syndicat des Professionnels de la CNSS (SYP-CNSS) ont décrié  lundi dans un point de presse la grève peu suivie et « non fondée » lancée le 25 septembre dernier par le Syndicat des professionnels de sécurité sociale (SYPROSS), loin, disent-ils, de toute éthique syndicale.
« La grève est encadrée par un certain nombre de règles ;  pour entrer en grève, il faut que nous nous soyons accordé sur les points d’achoppement », a fait observer M. Ngoma, dénoncé par ailleurs la démarche, reposant sur aucune base légale.
Le  SYNA-CNSS et  le SYP-CNSS qualifient de fallacieuses les revendications contenues dans le cahier de charge du  SYPROSS. Ces réclamations portent entre autres sur la menace de licenciement de 51 techniciennes de surface et la suppression du 13ème mois, une prime allouée chaque fin d’année à tous les agents de la CNSS.

Le président du SYPROSS André Richard Ndi Bekoung serait réfractaire aux réformes en cours au sein de la CNSS @ Archives Gabonactu.com

« Tout ceci est faux », a fustigé de son côté Clotaire Mezui Eyi du SYP-CNSS. Pour le leader syndical, les points relevés par le  SYPROSS,  un de trois syndicats  de cette entreprise de prévoyance sociale, ne se justifient.
Dans la mise en œuvre progressive des réformes initiées par la directrice générale Dr Nicole Assélé, pour optimiser les prestations  de la CNSS, un plan de  reconversion des techniciennes de surface à d’autres « métiers essentiels » est en cours d’élaboration. Un travail en amont avait été fait en toute collégialité avec les trois syndicats de l’entreprise. Jocelyn Louis Ngoma et  Clotaire Mezui Eyi s’étonnent du comportement pour le moins « curieux » de leur collègue André Richard Ndi Bekoung du SYPROSS, animé comme par d’autres motivations inavouées
Le président du SYPROSS refuse même de regagner son poste d’affectation à Lastourville dans la province de l’Ogooué-Lolo, au motif qu’un leader syndical ou un délégué du personnel ne peut être affecté loin du siège social de l’entreprise.
« Aucune disposition du code de travail ne prévoit ça, pour les besoins de services, l’entreprise peut affecter ses employés partout où c’est nécessaire », a affirmé récemment dans un entretien à la presse Jean Firmin Ankeré, conseiller juridique de la CNSS. Pour lui, André Richard Ndi Bekoung viole la loi qu’il  est censé respecter.
Concernant la prime consacrée au 13ème mois, aucune notification n’a jusqu’ici été faite.  L’opportunité de la revendication ne s’impose donc pas, avance-t-on.
L’audit initié récemment par la CNSS a décelé des fraudes massives liées aux salaires fictifs. Les agents fantômes empochaient globalement durant des années, 800 millions  de FCFA chaque mois. La masse salariale étant estimée à plus de 2 milliards.  L’enveloppe fait partie des économies réalisées par la nouvelle direction générale, déterminée à booster la performance de la CNSS, conformément aux missions à lui, assignées.

Sydney IVEMBI

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