Hier dimanche matin, aux alentours de 9h, un grave accident s’est produit aux abords du lycée islamique de Port-Gentil, ravivant une fois de plus les préoccupations concernant la sécurité routière dans la ville. Un véhicule léger a perdu le contrôle sur cet axe très fréquenté qui borde l’établissement scolaire, heurtant un poteau avant de faire un tonneau. Le bilan provisoire fait état d’un un mort et plusieurs blessés gaves. Cet énième accident souligne avec force la nécessité urgente d’agir contre la vitesse excessive et d’installer des dispositifs sécuritaires tels que des dos-d’âne pour protéger les usagers de la route.
Selon plusieurs riverains, la voiture roulait à une vitesse excessive. « nous avons d’abord entendu le moteur puis le crissement des pneus, tout s’est déroulé en un instant. Si un enfant avait été sur le trottoir, cela aurait pu tourner au drame », témoigne Yves Kombila, un passant.
L’absence d’aménagements de sécurité, notamment l’absence de dos-d’âne ou de ralentisseurs visibles aux abords immédiats du lycée, suscite de vives critiques.

« Aucun dispositif ne contraint les véhicules à réduire leur vitesse alors que des centaines d’enfants traversent cette route chaque jour », déplore Amina Ndong, mère d’un élève. « Nous avons alerté les autorités à maintes reprises, mais aucune mesure n’a été prise », ajoute-t-elle.
Des informations recueillies, il ressort que le véhicule Hyundai en question transportait plusieurs passagers à bord de son SUV. Circulant dans le sens vingt-cinq logements-Printemps, il a perdu le contrôle avant de heurter violemment un mur et un poteau, puis a effectué plusieurs tonneaux. Le bilan fait état de plusieurs blessés et malheureusement d’une personne décédée sur place. Les victimes ont rapidement été prises en charge par une structure sanitaire locale pour recevoir des soins médicaux intensifs.
De nombreux habitants de Port-Gentil témoignent d’une nette augmentation des accidents de la circulation ces derniers mois. Les conducteurs sont souvent mis en cause, notamment pour excès de vitesse et non-respect des priorités, qui aggravent considérablement la situation. « Les incidents se multiplient : collisions frontales, sorties de route, piétons renversés… La fréquence a clairement augmenté et cela suscite une réelle inquiétude au sein de la population », souligne Carl Ndombi.
Un responsable préfère toutefois rester prudent, rappelant qu’« il est essentiel de réaliser des études préalables et d’allouer des budgets conséquents à des aménagements structurants afin d’éviter des mesures improvisées inefficaces ».
Parmi les solutions incontournables figurent l’installation de ralentisseurs normalisés (dos-d’âne conformes aux normes), le renforcement de la signalisation, un marquage au sol clair, des potelets séparateurs ainsi que des passages piétons sécurisés. S’y ajoutent impérativement des campagnes de sensibilisation sur le code de la route et une intensification des contrôles de vitesse aux heures d’entrée et sortie des établissements scolaires. Ce sont là autant d’actions majeures sur lesquelles les autorités doivent concentrer leurs efforts.
« Une réponse globale et coordonnée est indispensable : l’éducation routière, la présence policière et l’amélioration des infrastructures doivent avancer main dans la main », affirme Franck Onanga, automobiliste engagé.
Il est temps d’agir avec détermination pour garantir la sécurité de tous sur toutes les routes du pays .L’engagement des autorités du lycée à organiser des navettes et des dispositifs d’accompagnement pour les plus jeunes durant les heures critiques reste insuffisant pour prévenir les accidents potentiels sur cet axe très fréquenté de la capitale économique. Ce nouvel accident souligne une fois de plus la grande vulnérabilité des enfants et des piétons face aux comportements dangereux sur la route.
Les habitants de Port-Gentil, consultés, réclament des mesures concrètes et rapides afin d’éviter qu’un drame ne survienne devant cette école qui accueille plus de 5 000 élèves. En attendant, la tension et la colère des riverains ne faiblissent pas : pour eux, la sécurité des élèves doit devenir une priorité claire, effective et financée.
Jean-Jacques Rovaria Djodji