Arrêté mercredi à 19 heures dès sa descente d’avion alors qu’il revenait de France, le journaliste Harold Leckat Igassela, Directeur de publication du média en ligne Gabon média time (GMT) a passé la nuit dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR), un service très redouté et qui fait peur.
Le journaliste a été interpelé devant son épouse par des gendarmes. Il a tout de suite été conduit à la DGR où il a été gardé à vue.
Un journaliste qui s’est rendu surplace ce jeudi à 7 heures du matin n’a pas pu voir son collègue. Il lui a été dit qu’il est impossible de voir Harold Leckat sans l’avis de l’enquêteur qui n’était pas encore à son poste de travail.
Les raisons de cette arrestation ne sont pas encore connues.
« Selon une source proche du dossier, Harold Leckat était attendu demain, Jeudi 16 octobre, pour une audition à la DGR, dans le cadre d’une affaire en lien avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Mais pourquoi alors précipiter cette convocation ? Pourquoi ne pas avoir attendu l’échéance initialement fixée, préférant le spectacle d’une arrestation publique au protocole ordinaire d’une simple convocation judiciaire ? » a écrit le journal en ligne Dépêche241.
« Ce que l’on sait pour l’heure est mince : la nature des faits reprochés demeure floue, non communiquée. Mais une chose est certaine, il s’agit là de la deuxième convocation en quelques semaines adressée à Harold Leckat. Deux interpellations successives, ciblant le même homme, à travers le même canal : la DGR », ajoute Dépêche241.
Cette nouvelle triste intervient dans un pays qui a fait un bond spectaculaire de 15 places dans le classement mondial 2025 de la liberté de la presse établi par l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
En 2025, le Gabon est passé de la 56ème place en 2024 à la 41ème place sur 180 pays. En soutien à ce bond spectaculaire, le Secrétaire général de l’organisation Thibault Bruttin a effectué une visite au Gabon en compagnie du Directeur Afrique de l’organisation, Sadibou Marong.
La délégation de RSF a été reçue en audience le 10 septembre 2025 par le président Brice Clotaire Oligui Nguéma pour l’encourager à œuvrer en faveur de la liberté de la presse dans son pays. RSF a formulé des recommandations pour permettre au Gabon de poursuivre son progrès dans ce classement devenu une référence mondiale et un baromètre international d’appréciation de l’Etat de la démocratie dans le monde.
Camille Boussoughou
