‘’Mwane dimbu’’ pour la famille, ‘’Le Capitaine’’ pour les proches ou encore ‘’Manf 10’’, pour les intimes Yves Fernand Manfoumbi a tenu à s’adresser à ses partisans au lendemain de la proclamation des résultats provisoires des législatives, dont le 1er tour a eu lieu samedi dernier. Dans une déclaration empreinte de sobriété, sur son compte officiel Meta, (ex Facebook) ce 1er octobre, l’ancien ministre a reconnu sa défaite face à l’économiste et actuel ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, tout en saluant la mobilisation de ses soutiens.

Avec 2 097 voix (33,03 %), Yves Fernand Manfoumbi s’est incliné face à Mays Mouissi qui a rassemblé 4 164 voix (66,97 %), selon les résultats provisoires annoncés dimanche par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault.
« Les résultats officiels ne m’ont pas été favorables. Il est inutile d’épiloguer longuement sur ce fait. Je prends acte de ce verdict des urnes, expression de la démocratie que nous devons tous respecter », a écrit Yves Fernand Manfoumbi, qui a tenu du fond de son cœur « à remercier chacune et chacun d’entre vous qui m’avez accordé votre confiance, soutenu durant cette campagne et cru en notre projet pour la Dola », a-t-il témoigné.

Beau joueur, ‘’Mwane Dimbu’’, suggère que cette défaite ne sonne pas comme une fin de parcours politique mais comme « une étape qui nous invite à continuer le combat pour le développement de notre département », affirmant rester plutôt « disponible et engagé » auprès de ses concitoyens et convaincu que « notre travail collectif finira par porter ses fruits », a-t-il promis.
Candidat et Vice-président du Parti démocratique gabonais, (PDG – ancien parti au pouvoir) dont il est l’hiérarque local à Ndéndé, dans le département de la Dola, province de la Ngounié (sud), Yves Fernand Manfoumbi s’est imposé comme une figure politique incontournable dans cette région au fil des dernières années.
Financier de formation, il a bâti sa notoriété sur son ancrage sur le terrain, par le contact direct avec les populations du cru, en ‘’langue Ipunu’’, sa dextérité dans l’exécution de la danse du village ‘’Ikoku’’ et son discours centré sur le développement local.
Sa reconnaissance de la victoire de Mays Mouissi, dans ce qui était annoncé comme l’épique bataille des législatives 2025, témoigne à s’y méprendre, du fair-play d’un homme attaché à la démocratie, déterminé à poursuivre son combat politique et à rester au service de ses concitoyens.
Elliott Ana Merveille et Nkili Akieme