Le président exécutif de Croissance Saine Environnement, Nicaise Moulombi, condamne les anomalies constatées lors des élections législatives et locales du 27 septembre derneir. Selon lui, des manipulations, des votes fictifs et des anomalies dans les procès-verbaux sapent la légitimité du scrutin.
Dans une déclaration, Nicaise Moulombi affirme que les élections n’ont pas été un simple scrutin, mais « la plus grande manipulation politique » de la 7ᵉ République. Il évoque des cas de « transhumance électorale », des bulletins absents dans certains bureaux et des cas où des candidats étaient annoncés dans des localités loin de leur zone de vote.
Leader de la société civile, Moulombi a insisté sur le droit de chaque électeur à voir son vote respecté : « Chaque électeur a le droit de savoir que son bulletin est compté loyalement, que sa voix compte. Mais aujourd’hui, nombre d’entre vous se sentent trahis ». Il accuse certains d’avoir usé du pouvoir pour faire voter des citoyens via des procurations non réglementaires.

Pour Moulombi, les résultats annoncés entre le dimanche et le lundi dans l’arrondissement d’Akanda sont l’illustration d’un système manipulé. Résident de cette commune, il a parlé d’annonces contradictoires et dénoncé l’absence de procès-verbaux affichés dans les bureaux locaux.
« Comment comprendre qu’en moins de 24 heures l’inversion des résultats puisse se faire sans que le processus électoral ne respecte les formes accoutumées ? » s’est-il demandé.
Nicaise Moulombi cite des irrégularités dans plusieurs bureaux notamment plus d’enveloppes que de votants, absence des mentions obligatoires, chiffres incohérents à l’ouverture et à la clôture du scrutin. Il demande que le ministre de l’Intérieur reprenne l’annonce des résultats en corrigeant les erreurs matérielles ou procède à une reprise complète du vote s’il le faut.
Malgré la gravité de ses accusations, Moulombi appelle à la retenue et à la responsabilité : « Il n’est pas digne des personnalités politiques de tenir des discours d’incitation à la haine ou à la violence ». Il plaide pour un retour à la confiance électorale, le respect des institutions et la restauration de la légitimité du vote, faute de quoi le peuple pourrait perdre foi en la démocratie.
Christina Thélin Ondo et Marie Dorothée