Entrepreneurs, cadres et acteurs politiques réfléchissent à la création d’un incubateur à Port-Gentil

L’avenir économique du 2ᵉ arrondissement de Port-Gentil était au centre d’une rencontre réunissant entrepreneurs, cadres d’entreprise, responsables politiques et membres de la société civile. Autour d’un brunch organisé au Black & White (ex-Feel Good), le collectif des anciens du 2ᵉ arrondissement a accueilli le spécialiste en responsabilité sociétale des entreprises et communication, Hugues-Gastien Matsahanga, pour une réflexion collective sur la mise en place d’un incubateur destiné à diversifier l’économie locale.

Dès 10 heures, la salle a fait le plein pour cette causerie qui s’inscrit dans la vision portée par le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, axée sur la lutte contre le chômage et la précarité. Le collectif  regroupant  les cadres, responsables, chefs d’entreprise et habitants du 2ᵉ arrondissement, avait convié différents acteurs afin d’échanger sur les perspectives économiques et sociales de cette circonscription stratégique de la capitale économique.

Pour les organisateurs, il s’agissait à la fois de transmettre les attentes des populations et de réfléchir à des solutions concrètes, notamment la création d’un incubateur pour accompagner les initiatives entrepreneuriales. Selon Hugues-Gastien Matsahanga, l’initiateur de la rencontre, l’incubateur apparaît comme une piste essentielle pour favoriser l’émergence d’activités nouvelles et sortir d’une dépendance excessive au secteur pétrolier.

« Il y a trop de précarité dans le secteur pétrolier, avec des contrats instables et des licenciements facilités par l’État actionnaire. Nous devons penser à un incubateur pour diversifier l’économie et créer de véritables emplois », a-t-il souligné.

La rencontre a également été l’occasion pour le collectif d’interpeller directement deux personnalités candidates : Patrick Barbera Isaac, ministre du Travail ainsi que Boubacar Ngouwa Guingo Mayaki, délégué spécial sortant de cette circonscription.

« C’était le moment de rappeler au ministre du Travail la nécessité de protéger les employés gabonais et d’offrir de vraies alternatives économiques à la jeunesse », a insisté Hugues-Gastien Matsahanga.

Pour les entrepreneurs présents, les attentes sont claires : créer un pôle économique structuré autour d’un incubateur capable d’accompagner les jeunes, stimuler la création d’emplois et encourager la diversification dans des secteurs porteurs autres que le pétrole.

Ces échanges, empreints de réalisme et d’ambition, traduisent la volonté des acteurs locaux de prendre part activement à la transformation économique du pays. Ils soulignent également l’urgence d’un dialogue soutenu entre l’État, le secteur privé et la société civile pour bâtir un avenir où chaque Gabonais peut trouver sa place.

  Jean-Jacques Rovaria Djodji

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