Législatives et locales 2025 : « Retour à la case départ », selon Ndong Sima

Dans un post au vitriol sur son compte Facebook, le Premier ministre de la transition, et président de l’Alliance patriotique (proche du parti au pouvoir), Raymond Ndong Sima, se montre particulièrement sévère sur les conditions d’organisation des élections couplées, législatives et locales, dont le 1er tour a eu lieu samedi.  « Le 30 août 2023 est apparu comme un jour de libération. S’en est suivie une transition qu’on croyait destinée à corriger les errements passés et à remettre le pays sur un chemin qu’il n’aurait jamais dû quitter et dont beaucoup ont déploré les conséquences. Du dialogue national à l’élection du président de la République en passant par le référendum, on pensait que ces corrections étaient en marche. Mais voici que le premier vrai test qui clôt la transition nous ramène à la case départ », a regretté Ndong Sima, dans une charge qui fera assurément date.

Les législatives et locales de samedi dernier, extrêmement chahutées, aussi bien par les électeurs que par les candidats en lice et acteurs politiques font dire au Premier ministre de la transition que « nous sommes bien revenus avant le 30 août 2023, pour continuer l’écriture d’une histoire qui repose largement sur la fraude et une compétition déloyale, à la case départ », déplore Raymond Ndong Sima.

Le Président de l’Alliance patriotique fait constater pour le déplorer que la composition de bureaux de vote fût essentiellement entre les mains des partisans du parti du président de la République, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), ainsi que la gestion spéciale des procurations et que dans le même temps, des partis engagés dans ces élections n’obtiennent pas un seul scrutateur dans la quasi-totalité des bureaux de vote.

« Quand, partout dans le pays, des bus entiers d’électeurs-mercenaires, ces fameux transhumants, se déversent sur des sièges où ils n’ont aucune attache familiale, aucun intérêt économique, pour y forcer le résultat des urnes et imposer aux populations locales des élus qui ne les représentent pas ; Quand les listes électorales continuent à regorger de personnes décédées, régulièrement déclarées auprès des services du ministère de l’intérieur et leurs cartes d’électeurs confiées à des bureaux qui échappent à tout contrôle ; On est bien obligé de constater qu’on n’a pas changé de logiciel », assène Raymond Ndong Sima.

L’ancien Premier ministre n’y va pas de main morte pour dénoncer alors la continuité d’un système supposé avoir écarté pour le bien de tous.« Mais comme je l’ai déjà dit dans le passé, une victoire construite sur du mensonge est une victoire qui ne présage rien de bon. Elle préfigure même des lendemains inquiétants » , prévient Raymond Ndong Sima.

« Nous sommes bien revenus avant le 30 août 2023, pour continuer l’écriture d’une histoire qui repose largement sur la fraude et une compétition déloyale, à la case départ », a-t-il dénoncé.

Elliott Ana Merveille et Darène Mabelle Ayingone

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