La province de l’Ogooué-Maritime connaît son nouveau gouverneur. Jean-Robert Nguema N’nang a été remplacé par Françoise Assengone Obame à la suite d’une supposée affaire sexuelle qui aurait mal tournée à Libreville. Cette passation de témoin vise à préserver le poste de représentant du Chef de l’État et à garantir la dignité de l’État.
L’ancien gouverneur était considéré comme une figure d’autorité et de stabilité administrative. Il aurait été limogé sans ménagement à la suite d’un scandale sexuel devenu public. L’affaire, qui a suscité un vif émoi au sein de l’opinion, a éclaté après la divulgation d’informations compromettantes mettant en cause la moralité de l’autorité provinciale.
Rapidement, la pression combinée de la société civile, des acteurs politiques et de certains relais institutionnels a rendu intenable le maintien de l’intéressé à son poste. Face à la gravité de la situation et afin de préserver l’image de l’administration publique, le Ministère de l’Intérieur a décidé de procéder à un remplacement immédiat. La décision, présentée comme une mesure d’assainissement de la gouvernance, viserait à restaurer la crédibilité des institutions locales et à rassurer la population sur la volonté de l’État à garantir un climat de confiance et d’exemplarité. C’est donc Françoise Assengone Obame qui vient d’être installée en qualité de nouveau gouverneur de l’Ogooué-Maritime.

« La forte mobilisation à cette cérémonie traduit la diversité et l’inclusivité de l’Ogooué-Maritime, gages d’une action collective », a estimé Mme Assengone Obame.
Le nouveau gouverneur, fraîchement installé, hérite d’une administration marquée par la controverse. Sa mission première sera non seulement d’assurer la continuité de l’action publique, mais aussi de rétablir un lien de confiance avec les administrés, fragilisés par le scandale. Les observateurs estiment que ce changement de leadership constitue une opportunité pour impulser une dynamique nouvelle, axée sur la transparence, l’éthique et la bonne gouvernance.
Au-delà du cas personnel, cette affaire met en lumière les défis persistants auxquels fait face la classe dirigeante : concilier l’exercice du pouvoir, l’exemplarité morale et l’exigence citoyenne de probité. Elle illustre également la capacité de la société à exiger des comptes à ses dirigeants, confirmant ainsi l’émergence d’une conscience civique de plus en plus affirmée.
Jean-Jacques Rovaria Djodji