L’Union Nationale (UN) a officiellement présenté ses candidats aux élections législatives et locales du 27 septembre 2025 le vendredi 12 septembre à la salle Event’s, dans le quartier Louis. La présidente statutaire, presidente du Sénat, Paulette Missambo, et l’ensemble de l’appareil politique ont donné le coup d’envoi de cette campagne. Au total, 34 candidats briguent un siège de député et 48 listes se présentent aux locales, aussi bien au Gabon qu’au sein de la diaspora.
Dans son allocution, le secrétaire exécutif, Minault Maxime Zima Ebeyard, est revenu sur le rôle majeur joué par l’Union Nationale dans la séquence politique qui a précédé le coup de libération du 30 août 2023. « Nous avons fait le choix du sacrifice en retirant nos candidatures en 2023 pour sauver la République. Aujourd’hui, ce combat doit se transformer en victoire électorale », a-t-il affirmé devant les militants rassemblés. Même tonalité du côté de la présidente intérimaire, Jeanine Taty-Koumba, qui a insisté sur la mobilisation totale des troupes : « Notre responsabilité est de donner au président Brice Clotaire Oligui Nguéma une majorité solide et sincère, à la hauteur des aspirations de notre peuple. »
Figure centrale du parti, Paulette Missambo a marqué la cérémonie en signant le livre d’or de l’UN, un geste symbolique qui rappelle l’ancrage historique du mouvement dans la lutte démocratique. Tête de liste à Lastourville, l’ancienne candidate à la présidentielle incarne la constance et la fidélité aux valeurs de l’Union Nationale. « Je reste convaincue que notre engagement, fondé sur la justice sociale et la démocratie, ouvre la voie à une alternance apaisée et durable », a déclaré la présidente statutaire sous les applaudissements nourris de l’assistance.


Né en 2010 dans le sillage de la contestation post-électorale, l’Union Nationale s’est imposé comme un acteur incontournable de l’opposition gabonaise. Après avoir boycotté les législatives de 2011, le parti a constamment dénoncé les dérives électorales et plaidé pour une réforme en profondeur du système. Le 30 août 2023 a marqué un tournant : en refusant de cautionner la fusion présidentielle-législatives, l’UN s’est inscrit dans une dynamique de sauvegarde institutionnelle, confortée par l’intervention du CTRI. Les scrutins de 2025 s’annoncent donc comme un test grandeur nature de sa capacité à transformer son capital militant en poids électoral.
Nkili Akieme