Au cours d’une conférence de presse, vendredi au siège du parti, Cité Damas, dans le 5ème arrondissement de Libreville, le Président du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), Jean Rémy Yama, a plaidé pour un ajournement des élections locales, dont le premier tour, couplées avec les législatives, est prévu pour se tenir le 27 septembre en cours. A l’appui de cette réclamation, de nombreuses irrégularités et dysfonctionnements que le PNTP dit avoir relevés dans les préparatifs dudit scrutin, notamment une discrimination que subiraient certains candidats et listes du PNTP.
Jean Rémy Yama a présenté un état des lieux alarmant, en défaveur du PNTP, à moins de trois semaines des élections locales. Si l’on en croit le président du PNTP, plusieurs dossiers de candidatures de son parti seraient soit disparus, soit en attente. « Lors de la diffusion du brevet de convocation le 20 août, nous comptions cinq candidatures confirmées. Actuellement, nous avons huit en tout. Cependant, deux dossiers sont manquants », a-t-il fait observer pour le déplorer.
Preuves à l’appui, Jean Rémy Yama mentionne spécifiquement le cas du postulant PNTP du premier arrondissement de Port-Gentil (littoral sud), dont le dossier aurait « obligatoirement disparu », insiste-t-il pour les élections législatives, alors qu’il figure bel et bien sur les listes des candidatures retenues pour les élections locales.

A Mulundu, province de l’Ogooué-Lolo (sud-est), bastion du PNTP s’il en est, les deux recours ont été formulés pour les législatives demeurent lettre morte à ce jour. Et non loin de là, à Koulamoutou, chef-lieu de province, une requête concernant le candidat du PNTP aux locales, au premier arrondissement est également en attente de réponse.
Au total, Jean Remy Yama a fait observer que sur les six (06) listes de son parti aux locales, déposées en bonne et due forme et dans les délais légaux, seules trois ont été validées. Les réponses concernant les requêtes sur les circonscriptions de Lambaréné, dans le centre du pays (1er et 2e arrondissements), ainsi que le département de Mulundu sont toujours en attente de réponse, a-t-il fustigé.
« Nous plaidons pour le rapport de cette élection », a tempêté le Président du PNTP, face à ces « anomalies qui biaiseraient la procédure et nuiraient gravement à la sincérité des élections à venir », croit savoir Jean-Rémy Yama. En guise protestation le Président du PNTP prévient que « La marche pacifique reste une possibilité. Elle est légale et nous suivrons les processus établis si nous choisissons de la maintenir », a-t-il promis.
Devant ces multiples obstacles et l’absence de transparence, le PNTP estime que le processus électoral, tel qu’il se présente actuellement, ne donne aucune assurance pour être une élection juste, équitable et crédible. Le parti prévoit de persévérer dans ses efforts pour protéger ses droits et assurer la conformité du processus démocratique.
Féeodora Madiba Darène Mabelle Ayingone