Mick Junior Odoucka Sangani a été condamné à 5 ans de réclusion criminelle pour les faits de vol avec usage d’arme apparente. Reconnaissant les faits à lui reprocher, il n’a pas fait tourner en bourrique la Cour précisant en être le responsable du crime.
Les faits se sont déroulés le 17 août 2021 à Port-Gentil. Aux alentours de 13 heures, Ange Gabriel Mouriva, revenant de chez l’épicier du quartier, a été brutalement intercepté par deux individus qui l’ont entraîné dans un endroit isolé. Sur place, il a été dépouillé de son téléphone portable, de ses écouteurs, de son chargeur, de son bracelet en argent ainsi que de son portefeuille contenant des espèces, avant d’être menacé par ses agresseurs.
Profondément bouleversé par cette épreuve, Ange Gabriel Mouriva a immédiatement relaté les faits et, avec ses frères, s’est lancé à la poursuite des coupables qui avaient pris la fuite quelques minutes seulement après l’agression. Leurs efforts ont finalement porté fruit puisqu’ils ont réussi à capturer les malfaiteurs.

Cependant, avant d’être conduits au poste de la Gendarmerie, l’un d’eux a réussi à s’échapper rapidement, laissant Mick junior Odoucka Sangani entre les mains des autorités. Lors de son audition par les enquêteurs, ce dernier n’a pas nié les faits qui lui étaient reprochés et a reconnu avoir dérobé les effets personnels de sa victime en brandissant un couteau.
« Mon client ayant admis sa culpabilité dès l’enquête préliminaire, lors de l’instruction et même à la barre en précisant qu’il avait utilisé une arme apparente pour déposséder la victime de ses biens, il est impératif que le jugement soit rendu avec humanité », a déclaré Me Remanda Biteghé, l’avocat de la défense.
Placée sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Port-Gentil depuis le 26 août 2021 pour vol qualifié, l’accusé a fermement maintenu ses déclarations initiales faites lors des enquêtes préliminaires. Durant son audience publique devant le ministère public, il n’a en aucun cas tenté d’induire la Cour criminelle en erreur. Dans un récit clair et constant, il a tenu bon face aux réquisitions du ministère public qui demandait une peine sévère de 20 ans de réclusion criminelle.
La Cour criminelle, après délibération, l’a reconnu coupable de vol avec usage d’une arme apparente mais a également pris en compte des circonstances atténuantes. La sentence prononcée est une réclusion criminelle de 5 ans assortie des dépens. Compte tenu du temps déjà passé en détention, l’accusé sera libéré dans un an.
Pour Me Remanda Biteghé, « je lui ai clairement dit que maintenant qu’il bénéficie d’une peine relativement indulgente, nous espérons sincèrement qu’à sa sortie il ne retombera pas dans ces affaires ».
Jean-Jacques Rovaria Djodji
