20 ans de réclusion criminelle pour deux papas braqueurs à Port-Gentil

Les deux repris de justice à la barre de la cour criminelle spéciale de Port-Gentil © Gabonactu.com

Dans la nuit du 21 au 22 avril 2018, alors qu’il regagnait son domicile,  Yvan Ignenguet Ignenguet a été confronté à deux individus, à savoir Aimé Juste Ibiedi, positionné à droite, et Dieudonné Makoudzi. Ces derniers, armés respectivement d’un couteau et d’une machette, lui ont ordonné de ne plus bouger tout en exigeant la remise de son téléphone portable. Face à son refus, leur colère s’est intensifiée. Le premier individu, tenant la machette, a porté des coups violents au bras et à la tête de la victime. Les cris de douleur émis par cette dernière ont alerté les riverains qui sont alors sortis de leurs domiciles. Constatant que  Ignenguet était blessé, une poursuite a été engagée par les habitants contre les deux agresseurs. Cette intervention a conduit dans un premier temps à l’arrestation de Dieudonné Makoudzi, rapidement appréhendé puis conduit sans délai au commissariat central de police de Port-Gentil.

Lors de l’enquête préliminaire, ce dernier niait les faits de vol qui lui étaient reprochés. Transféré devant le parquet de la République, une information judiciaire a été ouverte à son encontre pour tentative de vol à main armée. Inculpé par le magistrat instructeur, il reconnaissait partiellement les faits en affirmant que, le soir des faits, il était accompagné du nommé Aimé Juste Ibiedi, lequel aurait porté un coup de machette à la victime. Cependant, lors de son interrogatoire au fond, il se rétractait en se retranchant derrière la cabane de son ami. Interpellé à son tour dans un maquis alors qu’il consommait une bière après plusieurs semaines de cavale, Aimé Juste Ibiedi a été inculpé pour vol à main armée.

Durant  son audition, le mis en cause niait catégoriquement les faits avant de déclarer qu’il ne connaissait pas l’individu nommé Dieudonné Makoudzi. Cependant, au cours de la confrontation, il reconnaissait avoir été en compagnie de son complice lors de la commission du vol d’une bouteille de gaz et d’une machine à coudre, survenu dans la même soirée au sein d’une habitation, alors que le pays était soumis à un couvre-feu en raison des restrictions sanitaires liées au Coronavirus.

Le vendredi 18 juillet dernier, devant la Cour criminelle statuant publiquement en matière criminelle, tentant d’échapper aux sanctions judiciaires, ils ont tous deux été condamnés à une peine criminelle de vingt ans, dont dix ans avec sursis, ainsi qu’à une amende de 200 000 FCFA. Ces deux complices sont bien connus des services pénitentiaires nationaux pour avoir déjà fait l’objet de condamnations en 1992 et en 2012.

            Jean-Jacques Rovaria Djodji

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