Le nouveau Directeur général du groupe minier français Eramet, Paulo Castellari reçu jeudi par le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguéma a « acté » la transformation de 2 millions de tonnes de manganèse au Gabon, en rapport avec la décision du pays de mettre un terme à l’exportation de ce minerai brut au 1er janvier 2029, date butoir.
Dans un communiqué publié par la présidence gabonaise, plusieurs décisions ont été actées au terme de la rencontre entre le Patron d’Eramet et le chef de l’Etat gabonais. Il s’agit notamment de la transformation locale de plus de deux millions de tonnes de manganèse par an. Aucun détail n’a été fourni notamment sur la période prévisionnelle du démarrage de cette transformation ni les investissements à réaliser pour atteindre cet objectif.

Cette évolution créera environ 16 000 emplois directs et indirects, a-t-on appris.

Les deux parties ont également acté la gabonisation progressive des postes de direction au sein des filiales COMILOG et SETRAG. Eramet aurait également accepté le rapatriement des flux financiers issus de l’exploitation minière et de renforcer la transparence dans la gestion de ces deux filiales.
Le groupe français aurait aussi acté le lancement d’un projet de construction d’une centrale électrique au Gabon. Il s’engage également à construire un siège social sur le territoire gabonais.
Le 30 mai dernier, le Gabon a décidé d’interdire l’exportation de ses minerais brut à partir du 1er janvier 2029, soit dans moins de 4 ans. Le Manganèse est le principal minerai exploité actuellement au Gabon.
« Monsieur Castellari a réaffirmé l’engagement d’Eramet à soutenir activement cette ambition, dans le respect des priorités fixées par les plus hautes autorités gabonaises« , soutient le communiqué du Gabon après l’audience de ce jeudi avec le PDG d’Eramet.
Carl Nsitou
