La stratégie de diversion et de brouillage judiciaire, dénoncée récemment par la Présidence Gabonaise, qu’aurait adoptée la famille Bongo pour échapper à la justice gabonaise, semble trouver corps, avec la vidéo distillée, devenue virale sur la toile.
La vidéo enregistrée secrètement par l’ex première dame Sylvia Bongo et son fils Nourredin Bongo Valentin dans un bureau de la prison centrale de Libreville où les deux prévenus ont séjourné durant 20 mois, révèlerait d’une stratégie calculée pour manipuler l’opinion et discréditer les autorités gabonaises, selon une certaine opinion.
Certaines indiscrétions disent que la fameuse vidéo ne peut constituer une preuve suffisante pour accabler les autorités actuelles au pouvoir. Ce d’autant plus que ces derniers, en enregistrant clandestinement leur vidéo avec une volonté manifeste de nuire, s’étaient érigé en détective. Ils posaient avec une certaine aisance des questions à l’officier qu’ils voulaient soutirer des réponses. C’était en vain.

Des sources bien introduites soutiennent que les allégations de tortures et de traitement inhumain à leur encontre formulées dans la plainte introduite en France, sont fragilisées par des preuves tangibles, notamment le manque de témoignages et des rapports médicaux.
Sylvia et Nourredin Bongo sont poursuivis pour les chefs d’inculpations de haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournement massif des deniers publics, malversation financière internationale en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du Président de la République et corruption active.
Les deux prévenus et leurs proches du pouvoir d’alors, ont été incarcérés dans la foulée du coup d’état militaire du 30 août 2023. Ils ont bénéficié d’une liberté provisoire le 16 mai dernier pour des raisons médicales.
Camille Boussoughou
