Le Mouvement national des chômeurs du Gabon (MNCG) a récemment de la voix, pour s’insurger contrer la promesse non tenue à ce jour, faite en juin 2023 précise-t-il, par le Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, devenu président de la République, chef de l’Etat, chef du gouvernement, de disponibiliser 1500 postes budgétaires au bénéfice des chômeurs clairement identifiées et répertoriés.
Selon les déclarations faites par les concernés, les dossiers soumis en août 2024 ont été transmis aux départements ministériels concernés, notamment ceux de l’Éducation nationale et de la Santé, mais des interrogations subsistent quant au traitement des dossiers du troisième lot.

Les membres du Mouvement national des chômeurs du Gabon ont plutôt exprimé leur frustration face à l’inaction du gouvernement concernant l’exécution des instructions présidentielles parce que, croit-il savoir, le gouvernement de Ndong Sima, Premier ministre de l’époque et point focal du dépôt des dossiers avait bel et bien transmis les dossiers aux deux ministères sectoriels, suscités.

« Nous nous interrogeons seulement sur le troisième lot, parce que ces dossiers sont allés en trois lots. Voilà la première interrogation. La deuxième interrogation, qui fâche d’ailleurs, c’est de savoir pourquoi, depuis neuf mois aujourd’hui, les instructions du président de la République ne sont pas exécutées ?», s’interroge Joël Yannick Nguéma, Secrétariat général du MNCG.
Les membres du MNCG lancent par conséquent un appel aux ministres de la Santé, de l’Éducation nationale et de la Fonction publique pour qu’ils mettent en œuvre les instructions présidentielles. Ils réitèrent dans le même temps leur plaidoyer à l’endroit du président de la République, afin que les 1 500 postes budgétaires à eux promis soient enfin libérés.
Ils rappellent à l’occasion que les chômeurs sans qualifications spécifiques ont manifesté leur engagement à intégrer les cursus de formation dans les administrations scolaire et sanitaire, demanderesses d’une forte main d’œuvre.
Si aucune avancée n’est constatée d’ici le 15 juillet, dans le traitement des doléances exprimées, le MNCG se réserve le droit d’organiser une marche pacifique vers la présidence dans l’espoir de faire entendre.
Au Gabon, le taux de chômage a légèrement reculé à 20,40% en 2023, contre 20,60% en 2022. Pourtant, le Gabon enregistre un taux élevé de chômage chez les jeunes, soit plus de 40% en 2024.
Féeodora Madiba et Frida Dodo
