Les porte-paroles de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), ont, dans une conférence de presse tenue jeudi 15 mai 2025 à Libreville, dénoncé avec véhémence la violation flagrante de la loi opérée par la chambre d’accusations du Tribunal de première instance de Libreville qui a rejeté injustement, dit-t-on, le 08 mai dernier, le non-lieu sur l’affaire Hervé Patrick Opiangah, qui souffrirait d’une vacuité juridique.
« Alors que le dossier concernant notre Président ne contient ni de plainte légalement déposée à temps, ni de victime, ni constitution de l’élément légal d’un point de vue matériel ou moral, cette juridiction présidée par Ulric Arnol Nzoundou Bignoumba, a rejeté le non-lieu au motif saugrenu d’une non présentation de notre leader devant le juge d’instruction. Une aberration, un non-sens juridique », a fustigé Edmond Dominique Epoma Ngadi, porte-parole de l’UDIS.
Comme ses avocats, le parti d’Hervé Patrick Opiangah estime que cette argutie ne peut pas prospérer à l’épreuve de l’analyse et à travers la simple lecture du code de procédure pénale, notamment en son article 163 qui dispose que : « si le Juge d’instruction estime que les faits ne constituent ni crime, ni délit, ni contravention ou si l’auteur est resté inconnu ou s’il n’existe aucune charge contre l’inculpé, il déclare par ordonnance qu’il n’y a pas lieu à poursuivre ».
Pour l’UDIS, à la lecture de cette disposition, la chambre d’accusations devait tout simplement mettre fin à l’instruction en abandonnant les poursuites et classer le dossier. L’ancien Ministre des Mines du Président Brice Clotaire Oligui Nguema est poursuivi pour une affaire supposée des mœurs. L’homme politique tombé en disgrâce vis-à-vis du pouvoir est en cavale depuis novembre 2024. Ses avocats crient à une conspiration politique pour le faire taire.
Camille Boussoughou
