Ce samedi, 12 avril, les gabonais sont appelés aux urnes pour élire celui qui conduira le destin du pays durant les sept (7) prochaines années. 3037 bureaux de vote sont ouverts à l’occasion de la présente présidentielle, dont 96 à l’étranger ; pour 920 200 électeurs, dont 28 143 votent à l’extérieur du pays, au sein des représentations diplomatiques et consulaires.

A 7 heures locales précises, heure d’ouverture des bureaux de vote, comme prescrit par la loi électorale en vigueur, aucun électeur n’avait encore pu glisser de bulletin de vote dans les six (06) bureaux que compte le centre du Lycée public de Mindoubé 2, un des quartiers populaires, situé dans le 5ème arrondissement de Libreville, pour des raisons non explicitées par les responsables desdits bureaux, en l’absence sur site du président du centre, a-t-on constaté.

« Je suis là depuis 6h30 et il est 7h25 sur ma montre et on ne nous dit pas pourquoi on ne peut pas voter », déplore Jeannette, une électrice, la quarantaine révolue, maintenue au portail de ce centre de vote du Lycée public de Mindoubé 2, tout comme une cinquantaine d’autres électeurs autour d’elle.
Dans une poignée d’autres centres à la ronde, le constat est quasiment le même, alors que dans les bureaux de vote, le personnel, le matériel et la logistique électorale était bien en place et les électeurs arrivaient timidement.
Dès 8 heures, quelques files d’attente commençaient déjà à se former devant plusieurs bureaux de vote à travers la capitale, dans cette élection où le taux de participation sera particulièrement scruté.

Aucun incident n’est à signaler à cette heure de la journée, dans cette élection présidentielle qui oppose huit (8) candidats, dont le président sortant, Brice Clotaire Oligui Nguéma, donné favori et son principal challenger, l’ancien Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nzé. Tous ont fait campagne 14 jours durant jusqu’à vendredi minuit, sans aucun incident.
Vendredi, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du bureau sous-régional des Nations-Unies pour l’Afrique Centrale, (UNOCA), basé à Libreville, Abdou Abarry, a appeler à une élection libre, transparent et apaisées et a invité les acteurs concernés à « privilégié le dialogue, la concertation et la recherche du consensus en cas d’éventuelles divergences », a-t-il exhorté.
Vendredi, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, dont le département organise ce scrutin, a de son côté renseigné que 2450 observateurs, indésirables lors de la présidentielle de 2023, membres de 48 missions d’observateurs nationaux et internationaux, avaient été accrédités et déployés sur toute l’étendue du territoire national ; dont ceux de la CEEAC, l’Union Africaine, l’Union Européenne et l’OIF (l’Organisation internationale de la francophonie).

Les bureaux de vote ferment à 18 heures locales. Les bars et débits de boissons, fermés depuis vendredi à 23 h30 le resteront jusqu’à minuit, ce samedi.
M.-O. Mignonne
