Dissension au sein de REAGIR : Michel Ongoundou Loundah s’explique à Port-Gentil

Michel Ongoundou Loundah, président du parti, Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa Reconstruction (REAGIR) et sénateur de la transition, s’est exprimé face aux populations de Port-Gentil sur les guerres intestines qui plombent le bon fonctionnement de cette formation politique depuis quelques semaines. Des tensions pour la lutte de pouvoir mettant ainsi en danger la stabilité de la formation politique jadis opposant au régime déchu d’Ali Bongo.

Face aux Port-Gentillais, il a fait savoir un principe simple qui discrédite François Ndong Obiang, le président statuaire. Il s’agit selon les textes, le règlement intérieur du parti, de l’incompatibilité au poste de président et celui de vice-président de l’Assemblée nationale. D’après le président contesté, sa nomination en tant que vice-président de l’Assemblée nationale n’enlève pas sa qualité de président de REAGIR, mais montre seulement une ‹‹absence temporaire››.

« François Ndong Obiang et moi étions frappés par cette incompatibilité, et je n’ai pas un seul instant hésité à démissionner pour devenir simple militant du parti », a expliqué M. Ongoundou Loundah.

Cette crise a connu un tournant majeur le 27 octobre 2024 dernier. En cette période Ndong Obiang s’est vu refuser l’accès au siège du parti, dans lequel il voulait placer Persis Lionel Essono Ondo comme président intérimaire. Éléonore Obame, la secrétaire exécutive de REAGIR, a signifié les manquements statutaires de certains membres ayant entrainé le parti dans cette  »guéguerre ».

« Ces derniers ne payaient pas les cotisations depuis qu’ils sont membres, et c’est un motif d’exclusion ; ils ont posé des actes qui ont entraîné la division portant atteinte à l’unité du parti », a-t-il dit.

Cette contestation découle d’un manque de résultats à REAGIR après le passage de l’intérimaire Aurat Reteno. Les responsables intérimaires actuels du parti dénoncent l’inefficacité de cette gestion. Pour eux, la vision du parti de l’année passée ne témoigne nullement que cette formation politique ait connu une ascension vertigineuse à la hauteur de leurs aspirations.

« Pire encore, ces derniers ont falsifié le cachet. C’est encore un motif d’exclusion au sein du parti. Je vous rassure que toutes les procédures ont été lancées au niveau du Tribunal, tout ce qu’ils font c’est pour distraire les gens », confirme la secrétaire exécutive de Réagir Éléonore Obame.

Désigné président provisoire de REAGIR le 22 janvier 2025, Michel Ongoundou Loundah dirigera le parti jusqu’au prochain congrès. Sous sa baguette, cette formation politique a entamé une tournée provinciale, débutant par l’Ogooué-Maritime afin de renforcer sa présence et de mobiliser ses militants pour les défis politiques à venir. Avec les Port-Gentillais, il n’a pas manqué de faire savoir la situation économique du Gabon, qui se trouverait ruiné par un groupe d’hommes irresponsables et insatiables.

Pour lui, « nous manquons d’hôpitaux, de logements, et près de 80 % des principales agglomérations du pays sont sous-équipées ».

Concernant les échéances électorales à venir, il a souligné que REAGIR appartient à ses militants et à personne d’autre. Il a surtout confirmé que son parti politique dispose d’un projet politique qu’il compte soumettre aux Gabonais.

        Jean-Jacques Rovaria Djodji

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