Des saboteurs se sont attaqués aux installations de la centrale électrique d’Alénakiri à Owendo en vue de terroriser les populations et jeter le discrédit sur la transition au mépris des souffrances déjà endurées par la population à cause des délestages d’une ampleur historique dans la capitale, a annoncé mardi soir le CTRI.
Dans son communiqué N°069 le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) déplore un acte criminel qui a engendré d’importantes coupures d’électricité dans le grand Libreville.
Une enquête a été ouverte pour « identifier et traduire en justice » les auteurs et commanditaires de cette opération.
Le fonctionnement de la SEEG, déjà en difficulté, ne doit pas être pris en otage par des individus « au dessins nocifs pour la nation », précise le communiqué lu par le porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema ne tolèrera aucune « tentative de manipulation, de sabotage ou de déstabilisation de quelque nature que ce soit et met en garde toutes celles et ceux qui dans l’ombre s’emploient à semer le chaos et la division », avertissent les militaires au pouvoir.
« Ils seront identifiés et sanctionnés avec toute la rigueur de la loi », promet le CTRI qui appelle la population à la vigilance contre ces ennemis du changement.
« Les ennemis du bien commun et autres saboteurs trouveront le peuple gabonais et le CTRI sur leur chemin », ajoute le texte qui réaffirme que l’élection présidentielle aura bien lieu le 12 avril 2025.
La veille, Gabon 1ère, la télévision d’Etat a diffusé des images des câbles sectionnés dans la centrale électrique d’Alénakiri. Le sabotage aurait eu lieu à un point stratégique d’approvisionnement du Grand Libreville en électricité.
Le site saboté abriterait le point d’arriver du gaz livré à la SEEG par Parenco. La société Aggreko, l’un de fournisseurs de la SEEG en électricité aurait également ses emprises sur le même site.
Selon des sources bien informées, c’est au même emplacement que la société turque arrivée au Gabon pour sauver la capitale des délestages grâce à deux bateaux usines (Karpowership) doivent utiliser le même point d’attache pour pomper leur électricité dans le circuit de la SEEG.
Gabon 1er a conclu que le sabotage déploré est une affaire menée par des professionnels.
Antoine Relaxe
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