Port-Gentil : 690 plaquettes de Kobolos (drogue)  saisies

Sur cette image, à gauche c’est Raphaël Okambo, un gabonais cultivateur âgé de 22 ans. Celui-ci est la personne censée envahir la ville de Port-Gentil de Kobolos. En provenance de Lambaréné, il avait dissimulé une importante quantité de 690 plaquettes de Tramadol communément appelé le Kobolo, dans un sac de gombo afin d’écouler sa marchandise prohibée dans les coins des rues de la cité pétrolière.

« J’ai un colis qui m’a été confié pour l’acheminer à Port-Gentil. Je ne connaissais pas ce qui était à l’intérieur, mais je savais qu’il y avait de la drogue étant donné que Nasty me l’avait dit. La première fois je l’ai fait, mais je ne savais pas ce qui était dedans et je n’ai rien reçu », relate Raphaël Okambo, présumé trafiquant de drogue.

Au fond à droite, il s’agit de Marvin Ngara Ngara, un gabonais de plus de 20 ans par ailleurs étudiant à l’Université Omar Bongo. Ne connaissant pas Port-Gentil pour n’y avoir jamais été, il est attiré par l’offre de Raphaël Okambo son pote des pampam (grooves). Pour brouiller les pistes des enquêtes, Raphaël propose à son ami de prendre une pirogue de fortune. Dans l’embarcation, Marvin Ngara Ngara ne va pas se douter un seul instant du contenu enfoui dans le sac de gombo qu’il a soigneusement mis dans la pirogue. À l’intérieur, 690 plaquettes de kobolo en destination de Port-Gentil.

« Je n’avais pas connaissance d’un colis, et quand les agents m’ont demandé de fouiller le sac, ils ont découvert le sachet où il y avait des comprimés. C’est à ce moment qu’on nous a tous arrêté », explique Marvin Ngara Ngara.

C’est à l’arrivée dans la nuit, qu’ils sont arrêtés par l’Oclad Port-Gentil pour détention et trafic de stupéfiant. Au centre de la photo, c’est Yohann Boukinda Amadou, un gabonais de 30 ans disant être commerçant à Isaac, un quartier réputé de Lambaréné. Ayant appris que son beau-frère Marvin Ngara Ngara est entre les mains de l’Office centrale de lutte antidrogue, il convient de descendre sur Port-Gentil.

Avec une certaine Obone perçue comme tête pensante de ce réseau, ils collaborent et tombent d’accord sur un montant de 500 000 FCFA lui permettant de soudoyer les flics. Un montant qui serait le fruit des premières ventes de drogue. Sur place, il est intercepté et auditionné par les agents qui avaient déjà toutes les informations en provenance de la ville du grand blanc. Pour se dédouaner de cette accusation, le vendeur dit ne pas connaître la dame citée alors même que dans son téléphone apparaît le numéro de cette dernière avec qui il a échangé des heures durant.

« C’est un montant avec lequel je me balade souvent, je ne connais pas madame Obone, mais elle ne vit pas à Lambaréné », reconnaît-il.

Le vendredi 31 janvier ils ont tous été placés sous mandat de dépôt à la prison du château de Port-Gentil.

        Jean-Jacques Rovaria Djodji

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