La 22ème édition de la réunion annuelle du Réseau francophone de la régulation des Télécommunications (FRATEL) qui a regroupé à Libreville plus de 120 participants venus de 17 pays a pris fin mercredi avec la ferme volonté des régulateurs des télécommunications d’expression française de se serrer les codes pour ne pas être largués par les innovations du secteur dont les changements techniques évoluent sans cesse.
Dans cette logique du maintien d’un dialogue permanent, les régulateurs qui ont en partage la langue française ont décidé de se retrouver en mai prochain à Abidjan en Côte d’Ivoire. Ca sera probablement entre le 20 et le 21 mai, a indiqué le représentant de la Côte d’Ivoire à la rencontre de Libreville.
Pour terminer l’année 2025 en beauté, la dernière réunion du FRATEL se tiendra au Luxembourg en novembre.
A Libreville, les participants ont élu à la présidence du FRATEL la française Laure de La Raudiere, Présidente de l’ARCEP France. Elle succède au Congolais de Brazzaville, Marc Tskala, président de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE).
Dans son discours de fin, Laure de La Raudiere est revenue sur les dernières évolutions dans le secteur des télécommunications. De la simple transmission de la voix, il y a deux décennies, le téléphone est passé à la 2G, à la transmission des datas, et aujourd’hui à l’intelligence artificielle.
« Un parcours qui n’est pas sur le point de s’arrêter. Au contraire », a-t-elle averti. Les géants des télécoms d’aujourd’hui n’existaient pas il y a à peine quelques années, a-t-elle rappelle en insistant sur la nécessité d’adapter la régulation à ces grandes évolutions.
Laure de La Raudiere a effloré le cas des fournisseurs internet via le satellite sans avoir investi dans le pays de réception de cette connexion. Occasion pour elle de s’interroger sur les impacts des tels services sur les opérateurs et les régulateurs.
Clôturant les travaux, Célestin Kadjidja, Président du Conseil de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP), hôte de la 22ème édition du FRATEL a insisté sur la nécessité pour les africains de parvenir à construire leur « réseau unique » de télécommunication pour faire face avec succès à ces grandes mutations.
Le président de l’ARCEP qui a remercié ses collègues pour les « travaux intenses et d’enrichissement mutuel de Libreville a suggéré que chaque régulateur poursuive dans son pays la réflexion sur les thématiques d’avenir débattues dans la capitale gabonaise.
Antoine Relaxe