Le président de l’ONG ‘’Agir pour le Gabon’’ et Sénateur de la Transition, Dr Alphonse Louma Eyougha, a poursuivi ce mercredi, la série de ses campagnes de sensibilisation contre les effets nocifs induits par la consommation des drogues, des alcools et du tabac précisément par les enfants scolarisés dans les écoles secondaires du Grand Libreville. L’étape du jour concernait le tout nouveau Lycée d’Awéndjé, sis en face de l’Immeuble des PME, quartier dit B2, dans le 4ème arrondissement de Libreville ; après les étapes des Lycées Berthe et Jean et Paul Indjendje Gondjout.
A l’attention des élèves, le président de l’ONG ‘’Agir pour le Gabon’’ a tenu d’entrée à leur présenter les différents types de tabac, de drogues et d’alcools qui circulent abondamment autour d’eux, à savoir : le caillou, le kobolo, le mandé, la cigarette, les liqueurs et les bières, etc.
Toutes ces drogues dures et douces ont des effets nocifs sur la santé humaine surtout dans la vie des jeunes, a-t-il dit. « Les personnes qui commencent à fumer tôt jusqu’à l’âge adulte et qui n’arrêtent pas sont trois fois plus exposées aux risques d’intoxication et de décès que leurs homologues non-fumeurs », a prévenu Dr Louma.
Les différentes maladies et gènes causées par les consommations de ces alcools, drogues et stupéfiants chez ces jeunes sont les cancers du poumon, les maladies cardiovasculaires, la tuberculose et la diminution des capacités sexuelles.
Pour les femmes enceintes sont encore plus exposées aux circonstances aggravantes, notamment avec la consommation du tabac qui serait responsable des grossesses extra-utérines, c’est-à-dire que le fœtus ne s’implante pas au bon endroit. Le risque de faire une fausse couche au début de la grossesse est trois fois plus élevé.
Le tabac est une cause d’accouchement prématuré, a-t-on appris. Et qui plus est, la combinaison de l’alcool et du tabac provoque les risques de développer certains cancers (bouche, gorge, œsophage), a averti le président de l’ONG ‘’Agir pour le Gabon’’ qui a exhorté les élèves à la vigilance, à la prudence et l’abstinence.
« Lorsque les jeunes commencent à consommer l’alcool et le tabac depuis le bas âge jusqu’à 25 ans, petit à petit ils deviennent esclaves, disons qu’ils développent une addiction au cerveau et deviennent voleurs, braqueurs, violeurs et bandits de grand chemin », s’est alarmé Dr Alphonse Louma Eyougha, en sa double qualité d’addictologue et responsable du Centre de désintoxication Alia et Zéida, situé non loin de la clinique d’Ozangué, dans le 5ème arrondissement de Libreville.
« Il était question pour ces élèves de comprendre les risques auxquels ils sont exposés en consommant les alcools et le tabac », a conclu Dr Louma à la fin de cette session de sensibilisation au Lycée d’Awéndjé où chacun des élèves est reparti avec un diplôme d’excellence et de bonne conduite.
Dr Louma a enfin interpelé les parents d’élèves en les invitant à ne pas jouer les ‘’cachotiers’’ lorsqu’ils découvrent que leurs enfants consomment les alcools et les drogues. La bonne attitude, c’est de se confier et de se rapprocher très vite des personnes ressources et centres indiqués pour se faire aider, avant que l’enfant ne verse dans l’addiction, a-t-il recommandé.
Le Gabon arrive en tête des pays africains étudiés avec une moyenne de 9,01 litres d’alcool pur par an et par habitant de plus de 15 ans. Les chiffres de l’OMS pour 2023 révèlent que le taux de tabagisme au Gabon atteint 2,5 % chez les femmes et 2,2 % chez les hommes. Bien que cette prévalence reste inférieure aux moyennes internationales, la consommation progresse et le pays peine à prévenir cette évolution et à assurer une prise en charge des fumeurs avec des traitements adaptés.
Féeodora Madiba et Frida Dodo