L’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, en retrait de la vie publique depuis le coup d’Etat du 30 août dernier qui a chassé Ali Bongo du pouvoir a décidé jeudi de briser le silence pour dire « oui » à la constitution soumis à référendum ce samedi et demander à ses partisans de faire le même choix que lui.
« Je suis partisan du « oui » et je vous invite à voter avec intelligence ce samedi 16 novembre 2024 », a déclaré le dernier Premier ministre d’Omar Bongo lors d’une cérémonie à son QG à Nkembo dans le 2ème arrondissement de la capitale.
« Ma prise de parole en tant que citoyen et ancien Premier ministre de ce pays, débarrasser croyez le de toute pesanteur partisane, pourrait quelque peut surprendre, pour la simple raison que depuis le coup d’Etat j’ai choisi d’abord de me mettre en retrait et modestement observé la suite des événements », a-t-il rappelé pour justifier son absence sur la scène politique gabonaise dont il est un des poids lourds.
« Aujourd’hui le calendrier de la transition me donne l’opportunité de briser mon silence », a-t-il dit.
Au sujet du projet de constitution, l’ancien sénateur de Nkembo a trouvé beaucoup de points positifs pour justifier son choix. C’est le cas de la limitation des mandants présidentiels à deux. Cela garantira l’alternance au pouvoir, s’est réjoui celui qui a déploré la gestion calamiteuse du pays par Ali Bongo.
Jean Eyeghe Ndong a également salué le retour au scrutin présidentiel à 2 tours et l’interdiction faite aux descendants du président sortant de se porter candidat à sa succession.
Sur le plan social, l’homme fort de Nkembo s’est félicité des dispositions prévues pour protéger les gabonais contre la spoliation de leur terre à travers toutes les dispositions concernant le foncier.
Pour toutes ces raisons, Jean Eyeghe Ndong dit oui à ce projet de constitution et insiste que tous ses partisans voire tous les gabonais votent massivement pour le oui.
Dodo Frida et Marie Dorothée