Le centre-ville, les administrations décentralisées, les banques, les écoles et les lieux de commerce de Port-Gentil ont été victimes des inondations. En effet, dans la nuit du 4 au 5 novembre 2024, aux environs de 2 heures du matin et ce jusqu’à 10 heures, une pluie avec des fortes précipitations s’est abattue sur la commune de Port-Gentil. Au bout de 2 heures la presqu’île s’est retrouvée envahie d’eau de ruissellement. Une situation qui a causé la colère des victimes qui estiment ne pas voir les actions du CTRI, visant à lutter efficacement contre la problématique des inondations récurrentes dans la ville du sable.
Au bout de 8 heures de pluie intense, les dégâts matériels se sont multipliés en millier ; table banc, tabouret, ustensiles de cuisine, réfrigérateur, congélateur, téléviseur écran plasma, vêtements, cosmétiques rien n’a été épargné par cette catastrophe naturelle, la première du genre depuis le retour des vacances.
« J’ai perdu mon congélateur, ma télévision, des tapis, des chaînes musicales, des chaussures et des vêtements. Mes enfants s’il n’y avait pas des dijoncteurs, allaient être électrisés, vue que l’eau était au niveau des genoux presque », laisse entendre François Bibalou, un sinistré du quartier dit Sans-Manguier.
À près de 20 centimètres de hauteur, les microbes et autres bactéries ont cohabité avec les populations des quartiers Sans-Manguier, Matanda, Moukala, Matiti, Cuvette-centrale, Ngadi, centre-ville, Bord de mer, etc… C’est tous les Port-gentillais qui avaient les pieds trempés dans l’eau.
« On a flirté avec les excréments humains qui flottaient à la surface, c’est pour dire que les toilettes indigènes ont été inondées et les déchets sont remontés à la surface. Les silures étaient devenus nos amis, les maladies nos invités et les dégâts nos lamentations », raconte avec colère Paul Serge Matoumba, un autre sinistré.
Une situation qui remet au goût du jour l’urgence d’aménager la presqu’île Mandji où vivent plus de 150 000 habitations.
Jean-Jacques Rovaria Djodji