AVC : C’est parti pour un mois de sensibilisation !

A l’occasion d’une conférence de presse, tenue récemment au Musée national de Libreville, dans le cadre de l’édition 2024 de la Journée mondiale de lutte contre les accidents vasculaires cérébraux (AVC), la présidente de l’Association SOS AVC, Aimée Délia Bilouni Ndjally, a annoncé la prolongation et l’intensification, tout le mois de novembre en cours, de la campagne de sensibilisation contre cette pathologie invalidante et préoccupante qu’est l’accident vasculaire cérébral. Seront également organisés en périphérie, un concert et un téléthon de solidarité en faveur des personnes victimes d’AVC, a-t-on appris.

Tous ces événements, qui seront placés sous le haut patronage des plus hautes autorités du pays, visent à sensibiliser, aussi largement et aussi exhaustivement que possible, sur les dangers des AVC et à mobiliser des fonds pour soutenir les victimes. La participation de tous est essentielle et requise pour faire avancer cette noble cause, a plaidé la présidente de SOS AVC.

Le concert, prévu pour le 23 novembre, sera l’occasion pour des artistes engagés de se mobiliser autour de cette noble cause. « C’est une préoccupation sociale qui mérite d’être soutenue par tous les artistes. J’exhorte tout le monde à participer, car cela peut arriver à n’importe qui », a interpelé Aimé Délia Bilouni Ndjally, comme pour attirer l’attention et susciter l’implication du plus grand nombre.

La présidente de SOS AVC (micro) lors de la conférence de presse © Gabonactu.com

Le Téléthon quant à lui, servira à collecter des fonds pour soutenir les patients victimes d’AVC. Placé sous le patronage du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, cet événement sera l’occasion de mobiliser la population autour de cette cause vitale. « Avec 500 ou 1000 francs, chacun peut contribuer à redonner le sourire aux victimes d’AVC », a suggéré la présidente et fondatrice de SOS AVC.

La lutte contre les AVC est également portée par la première dame, Zita Oligui Nguéma, qui a fait de ce combat sa priorité, indique-t-on. Des centres spécialisés sont en projet pour mieux accompagner les victimes et leurs familles. « Nous comptons sur le président pour prendre ce combat à bras-le-corps », a aussi plaidé la présidente de SOS AVC.

Aimée Délia Bilouni Ndjally a du reste partagé sa propre expérience de la maladie, rappelant que son histoire a débuté en 2011 avec une rupture d’anévrisme cérébral. Elle a insisté sur la nécessité de prendre soin de sa santé et de ne pas négliger les signes avant-coureurs. « Un peuple qui n’est pas en bonne santé ne peut pas se déplacer pour aller voter lors référendum », a-t-elle souligné pour coller au contexte socio-politique actuel.

Fondée en 2016 et active depuis 2018, sous la direction d’Aimée Délia Bilouni Ndjally, elle-même survivante d’un AVC hémorragique, survenu en 2011, SOS AVC s’engage résolument dans la prévention des AVC et le soutien aux victimes, ainsi qu’à leurs familles.

L’ONG plaide pour une meilleure prise de conscience des facteurs de risque, une prise en charge améliorée, et un accès accru aux soins pour les personnes touchées par cette affection. Depuis sa création, SOS AVC œuvre inlassablement pour améliorer l’accès aux soins de qualité pour les personnes atteintes des AVC au Gabon.

Selon le Dr Annick Sounda, neurologue au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), la prévalence de l’AVC est passée de 46% en 2005 à 66% en 2022. Depuis l’ouverture de l’Unité neuro-vasculaire du CHUL, près de 700 patients victimes d’AVC ont été reçus en trois (3) ans a-t-on appris.

Touchant près de 17 millions de personnes à travers le monde, le nombre de cas d’accident vasculaire cérébral pourrait exploser d’ici 2030, selon les prévisions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah

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