Torturé par 4 militaires Junior Mouckagni Moussavou a pu voir un médecin

Junior Mouckagni Moussavou, le jeune diplômé gabonais en attente de son poste budgétaire copieusement torturé par 4 militaires qui l’ont séquestré durant 1 heure dans un camp de l’armée pour avoir « ignoré » une interpellation a enfin été soigné au Centre hospitalier et universitaire d’Owendo (CHUO) grâce au soutien de l’ONG SOS Prisonniers Gabon, a appris la rédaction de Gabonactu.com

Selon ses proches, Junior Mouckagni Moussavou a eu le tord d’être hors de sa maison après avoir suivi le classico entre le Réal Madrid et le Barça (0-4) le 26 octobre dernier. Il serait sorti acheter une cigarette et c’est en passant devant le camp militaire de Baraka qu’un militaire l’interpelle. Le jeune homme prétexte n’avoir pas suivi l’interpellation.

A son retour au même endroit, le même militaire l’arrête à nouveau et lui demande s’il était militaire. Le jeune homme répond qu’il est civil en attente de son poste budgétaire. Le militaire fait valoir son galon. Il appelle les renforts. Le jeune homme est pris pour avoir précédemment refusé de s’arrêter, selon le récit de ses proches.

Junior Mouckagni Moussavou est conduit dans le camp militaire où il a subi une punition, une correction sinon une torture digne d’un camp de concentration. Le supplice aurait duré 1 heure.

Les images du jeune homme ensanglanté ont fait le tour des réseaux sociaux. L’armée pointée du doigt n’a pas communiqué sur ce qui ressemble à une bavure ou un abus d’autorité.

Sans moyens, le jeune homme est resté chez lui avalant uniquement de l’aspirine pour calmer ses douleurs.

Vendredi dernier, il a été conduit au CHU de Libreville par les membres de l’ONG SOS Prisonniers. Le cas étant préoccupant, Junior Mouckagni Moussavou a été orienté au CHUO où il a été pris en charge. Ses soins ont été payés par l’ONG.

Choqué par les sévices subis par son compatriote, l’ONG SOS Prisonniers Gabon rappelle dans un communiqué plusieurs dispositions de la constitution de 2011 (en vigueur) et de la charte de la transition qui disposent : « nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé, même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement », selon l’article 1er alinéa 1 de la Constitution de 1991 et « nul ne peut faire l’objet de tortures, de peines ou de traitements cruels, dégradants ou inhumains », selon l’article 11 de la charte de la Transition.

Junior Mouckagni Moussavou qui a pu établir un certificat médical attend que justice lui soit rendue afin qu’il ressente l’essor vers la félicité tant rêvé par les gabonais.

Camille Boussoughou

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