Les ressortissants du Canton Lolo Wagna, département de la Lolo-Bouenguidi, province de l’Ogooué-Lolo (sud-est) ont, dans une déclaration dimanche à Libreville, dit leur mécontentement devant le dénuement dans laquelle se trouve leur contrée d’origine. Interpelant le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, sur l’absence du moindre progrès notable enregistré dans la Lolo Wagna depuis sa dernière visite dans sa contrée, boudent également la non représentativité des cadres de la région dans les principales instances et institutions de la transition.
Dans leur communication, les ressortissants du canton Lolo-Wagna, peuplé d’environ 6000 âmes, se sont dits délaissés par les instances gouvernementales, dans une contrée qui manquent presque de tout, en termes d’équipements socio-collectifs, ont-ils fait constater.
« Nous voudrions soumettre les besoins primaires de notre communauté, notamment les infrastructures routières, les technologies de l’information et de la communications (NTIC), la réouverture de la Sonadeci et l’éclatement du canton avec l’éclatement du Canton en trois (3) districts, devant l’immensité de la Lolo Wagna », a expliqué Marie-Chantal Toullec Lembe, porte-parole du Collectif.
A ces revendications d’ajoutent d’autres préoccupations liées à la non représentation des cadres originaires de la Lolo Wagna au sein des institutions nationales, notamment au gouvernement et au CTRI. « Qui viendra parler au nom du CTRI ? Qui viendra expliquer aux populations de la Lolo-Wagna les projets et efforts que fournissent les autorités de la transition en faveur du bien-être des gabonais ? Sans réalisation concrètes dans Lolo-Wagna que dire aux populations pour solliciter leurs suffrages lors du référendum ? Qui en a réellement la légimité et les coudées franches ? » s’est interrogée pour le déplorer, la porte-parole du Collectif.
« La Lolo-Wagna est le plus grand canton du Gabon, donc il est difficile pour un seul député d’assister les populations. Nous demandons donc on éclatement en trois districts pour un accélérer le développement harmonieux du canton. Aussi, la réouverture de société Sonadeci ici, au village ’’Ndjolé’’, spécialisée dans la production du cacao, devrait générer des emplois pour résorber le problème du chômage. Le dénuement et la précarité dans lesquelles se trouvent les populations du cru et l’absence de démarrage des projets d’infrastructures, notamment la route Koulamoutou-Mimongo, pourraient avoir des répercussions sur le prochain référendum constitutionnel », a prévenu Nahée Carlyna Nianguya Boudinga, autre tête d’affiche du Collectif.
Féeodora Madiba et Tryphène Lembah
