Dans une conférence de presse lundi dernier, l’ancien Premier ministre gabonais, Alain Claude Bilie By Nze a clamé haut et fort qu’il n’a pas le sang des gabonais sur ses mains et regrette un faux procès contre sa personne en disant qu’il ne l’acceptera jamais même s’il assume son passé au pouvoir.
« Je n’ai pas le sang des gabonais sur les mains », a sèchement déclaré l’ex chef du gouvernement. « Il faut que ça soit clair pour tout le monde », a ajouté le dernier Premier ministre d’Ali Bongo.
« Je n’accepte pas qu’on dise que Bilie By Nze est de ceux qui ont tué des gabonais. Je ne l’accepte pas », a-t-il martelé.
Alain Claude Bilie By Nze est notamment accablé par l’opinion au sujet des violences post électorales de 2016.
Le 31 août 2016, l’armée gabonaise avait attaqué le quartier général du challenger d’Ali Bongo lors de la présidentielle de cette année. Plusieurs militants s’étaient rassemblés dans ce QG pour suivre la soirée électorale.
Dès l’annonce de la victoire d’Ali Bongo, l’armée avait attaqué le QG faisant des morts et des blessés. Le bilan de cette attaque demeure controversé et en sa qualité de porte parole de la présidence de la République à l’époque, Alain Claude Bilie By Nze est pointé comme l’un des responsables de ce que l’opinion a appelé « massacre ».
Dans la conférence de presse de lundi, Alain Claude Bilie By Nze s’est longuement défendu : « J’ai dit j’ai écrit noir sur blanc dans Agu Mawu (son livre, ndlr) que l’attaque au QG de Jean Ping a été une erreur. J’ai aussi dit que ce QG n’a pas été bombardé au sens où ils l’ont dit. J’entends les gens dire : il a nié. Je n’ai rien nié. Quand j’étais en France dans le feu de l’action, on m’a dit il y a des émeutes à Libreville. J’ai appelé Libreville. Les services de l’Etat m’ont dit au moment où nous parlons il y a un mort dans un magasin. C’est ce que j’ai dit à la télévision. Je suis rentré et on a fait le point. On m’a dit le chiffre est monté à 8. 3 à l’intérieur du pays et 5 à Libreville et j’ai dit ça », a-t-il expliqué.
« Il y a aujourd’hui les gens qui sont au gouvernement qui ont dit il y a des charniers. Mais les charniers là où ? Il y a un an qu’ils sont au pouvoir où sont les charniers. S’ils ont existé mais montrez les. Depuis que j’en parle on ne me répond pas. Ils nous ont accusé. Je dis, vous êtes là montrez les charniers », a-t-il réclamé.
« La seule réponse c’est Bilie By Nze n’a pas de leçons à donner. Je dis je ne peux pas porter le chapeau. Moi je défends ce qu’on a fait de bien. Et je regrette ce qui a été mal fait », a-t-il conclu sur ce dossier avouant avoir été un excellent porte-parole.
Par ses positions tranchées, Alain Claude Bilie By Nze est devenu l’un des portes voix des mécontents de la gestion du pays par les militaires arrivés au pouvoir après le coup d’Etat du 30 août 2023. Il dirige d’ailleurs le mouvement « Ensemble pour le Gabon » qui rassemble des personnalités politiques hors du système en place.
Carl Nsitou
IL POUR TOUT DIRE ET PROUVER CE QU’IL DIT, IL PEUT REGRETER LA MAUVAISE GESTION… CELA NE CHANGE RIEN, LE MAL ETANT DEJA FAIT (L’ECONOMIE DU PAYS ET DONC LA POPULATION DANS SES DIFFENTES COMPOSANTES A PAYYE LE LOURD TRIBU, LES GENS SONT MORTS); DONC CELUI QUI A DETRUIT OU A CONTRIBUE A DETRUIRE NE PAS DONNER DES LECONS AUX AUTRES. IL NE PEUT MEME PAS PRETENDRE AVOIR LA SOLTION AU PROBLEME QU’IL A CREE.
IL YA UN ADAGE QUI DIT: »LE CHIEN NE CHANGERA JAMAIS SA MANIERE DE S’ASSEOIR »