Le PDG promet une nouvelle démonstration de force samedi prochain

Après sa rentrée politique samedi dernier à Libreville, le Parti démocratique gabonais (PDG, ancien parti unique qui a dirigé le Gabon durant 55 ans), ne compte pas s’arrêter là. Samedi prochain il poursuivra sa démonstration de force dans toutes les provinces.

Libreville n’a été qu’une première étape dans le plan de redéploiement des troupes décidé depuis le quartier Louis. Comme au bon vieux temps des Bongo père et fils, la fête dans se poursuivre simultanément dans toutes les capitales provinciales, a annoncé samedi la Secrétaire générale du parti, Angélique Ngoma.

Législatives et sénatoriales en ligne de mire

La montée en puissance du PDG n’est pas le fruit du hasard. Paul Biyoghe Mba, 1er vice-président du parti est clair : être présent dans les cercles de décisions. Pour cela, le parti créé par Omar Bongo le 12 mars 1968 doit « peser lourd dans l’échiquier politique national », a indiqué Biyoghe Mba.

Aussi appelé « rouleau compresseur », le PDG table sur une victoire aux élections législatives, locales et sénatoriales qui marqueront la fin de la transition en 2025.

Bienveillance d’Oligui Nguema

Paul Biyoghe Mba reconnait avoir volontairement mis en sourdine les activités du parti au lendemain du putsch du 30 août dernier. « Le PDG était le parti le plus critiqué et vilipendé », avoue-t-il. Sa survie, laisse-t-il croire dans un entretien à Gabonactu.com vient de l’attitude bienveillante du président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui « nous laisse tranquille, sans tracasserie et autres », reconnait-il.

En retour, le PDG qui se gargarise encore de son glorieux passé offre son soutien au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et à son chef Oligui Nguema. Le parti a d’ores et déjà appelé à voter « oui » lors du prochain référendum constitution.

« Les parlementaires étiquetés PDG ont largement contribué aux amendements de la constitution lors de l’assemblée constituante. Donc nous nous reconnaissons comme rédacteurs de cette constitution », a-t-il justifié.

Marie Dorothée

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