Stade Mandji : les joueurs  réclament leurs salaires impayés depuis plusieurs mois

La colère gronde chez les joueurs de plusieurs sections de l’Association omnisport Stade Mandji. Ces derniers exigent le versement de leurs salaires. Pire, les athlètes de la section sénior de basket-ball et celle d’handball n’ont pas touché leurs salaires depuis plusieurs mois.

« On nous a lésé ! Nous avons reçu un moi et demi d’indemnité parce qu’il fallait faire des mouvements d’humeur à tout moment. Jusqu’à ce jour, nous avons des mois impayés dont cinq mois et demi pour le handball. C’est la même chose pour les basketteurs, les footballeurs ont quant à eux, quatre ou cinq mois d’impayés de salaire », a précisé Fanny Igouwé, athlète de la section handball.

Les esprits se chauffent dans les rangs des joueurs du club de la capitale économique. Avec une manne financière de 150 millions de francs CFA soutenue exclusivement par l’hôtel de ville de Port-Gentil pour les prochaines années, contre 300 millions les années écoulés, à quelques jours de la reprise du championnat les tensions grimpent.

« On veut juste rentrer en possession de nos mois impayés, on cherche à rencontrer la mairie pour savoir exactement où se trouve le problème », exige le collectif des joueurs de la section basket-ball et handball du Stade Mandji.

Salaires impayés, précarité, discrimination et parfois même des violences. Derrière les salaires peu reluisants des athlètes du ballon rond de cette écurie, la réalité des conditions de travail d’une grande part de leurs collègues de basket-ball et de la section handball est loin d’être envieuse.

Pour Fanny Igouwé, par ailleurs encadreur basse section handball, « on s’engage physiquement, moralement et mentalement pour le club, on veut un peu de respect et de la considération surtout. Chose qu’on ne vit pas cette saison avec le nouveau comité ».

Cette action vise à mettre en lumière les conditions de travail des joueurs évoluant loin des projecteurs, des championnats nationaux et internationaux.

« Nous sommes au-delà de cinquante athlètes concernés, dont les deux catégories séniores. On a eu des saisons passées où on ne percevait rien du tout. Aujourd’hui, il y’a ni communication, ni indemnités mais vraiment rien du tout. Ils attendent quoi, qu’on reprenne les entraînements parce qu’il y’a un début de saison ? On dit non ! », précise-t-elle.

C’est face à toutes ces irrégularités, que le mercredi 25 septembre, sans aucune violence, ils ont décidé d’observer un mouvement d’humeur dans les locaux de mairie de Port-Gentil pour réclamer le règlement intégral des arriérés de salaires. Si la mairie pointe du doigt le Trésor public de Port-Gentil qui a bel et bien reçu toutes les signatures permettant le versement des salaires aux joueurs, rien ne peut expliquer le comportement méprisant dont fait montre cette institution à l’égard des sportifs gabonais de Stade Mandji qui réclament la sueur de leur front.

 Jean-Jacques Rovaria Djodji

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