C’est une course-poursuite qui n’a duré que cinq jours opposants les forces de défense et de sécurité au fugitif, Sterly Itoudi Opra Verda alias »la 46 ». Ce gabonais de 33 ans et père de deux enfants, a, longtemps été recherché par les unités de police judiciaire (PJ) et ceux de la Direction générale de recherches (DGR), suite aux violences qui ont secoué la capitale économique le 23 août dernier.
Ce jour noir qualifié par certains, a été marqué par la sortie de deux gangs notamment celui du 2e et du 4e arrondissement de Port-Gentil qui ont voulu se régler des comptes avec des armes blanches. Dealer dans son quartier de Port-Gentil où les bouts de chanvre et le caillo (cocaïne) se vendent comme de petits pains, Sterly Itoudi Opra Verda alias »la 46 » règne en maître absolu dans ce coin désœuvré de Port-Gentil. Son activité génératrice de revenus est la drogue, qu’il commercialise fièrement au nez et à la barbe des agents.
« Oui c’est moi qui vend les stupéfiants là-bas par Saint-Paul des Bois ; je vends de temps en temps du stone. C’est ce qu’on appelle couramment le caillou », affirme-t-il.
Cette drogue qu’il vend en détenant une quantité importante du fait de la porosité de nos frontières, lui a tout de même donné l’occasion de construire une maison de cinq chambres dans la zone du golf où il a été pris. Invétéré dealer et consommateur à plein temps, ce gabonais au chômage nie les faits d’accusations portées sur lui concernant les violences que la ville de Port-Gentil ait connu.
« Moi-même je me shoote mais c’est pas constamment. Tout ce qui concerne la drogue j’admets vendre, mais l’attaque des machettes ce n’est pas moi qui a occasionné ça et tout le monde le sait », réfute Sterly Itoudi Opra Verda.
D’après lui, les commanditaires sont bien connus des services spéciaux et courent toujours. D’après sa version des faits, ces violences ont été perpétrées par les donneurs d’ordre du 4e arrondissement de Port-Gentil où régnait Zépékinio du Réal Madrid arrêté, et bien sûr ceux du 3e arrondissement et certains lieutenants du 1er et 2e arrondissement de la capitale économique.
« Les commanditaires sont Azaria Aubame Yorick, Nolan, Mabandzo sans oublier Aliou. Azaria lui il m’avait promis un jour qu’il devait violer ma petite amie, après ça il est venu chez moi avec 150 personnes armées de machettes. Mais lorsqu’ils braquaient les personnes en route, ils disaient que c’est »46 » qui nous a envoyé. Or, dans tout ça, moi je ne suis pour rien j’étais chez moi », se défend le présumé accusé.
Si aujourd’hui la descente des forces de défense et de sécurité a conduit à l’arrestation de 124 individus dont 11 mineurs, »l’oiseau rare » serait à l’origine de cette violence de gang.
« Le but d’Azaria était de nuire à ma réputation parce qu’ il a vu que je l’ai poussé de la voiture de »l’oiseau rare » lorsqu’il m’a donné 250 000 de F.CFA. Et surtout, parce-que je ne lui ait rien donné. J’ai partagé aux autres à lui j’ai dit non. Il a profité de ça pour créer une histoire de machettes ››, relate Sterly Itoudi Opra Verda.
Jean-Jacques Rovaria Djodji
