Dans un communiqué la société Aggreko qui produit 30% d’électricité consommée à Libreville a expliqué qu’elle a été obligée de réduire sa production pour contraindre son partenaire le Gabon via la SEEG à payer la totalité de sa dette estimée à environ 15 milliards de FCFA.
« Sur les douze mois qui viennent de s’écouler, si importants pour la Transition, nous avons assuré une production d’électricité sans faille, tout en ayant à de nombreuses reprises attiré l’attention sur une dette de la SEEG envers Aggreko qui ne cessait d’augmenter. Lorsque cette dette a atteint un montant supérieur à 20 millions d’euros, nous nous sommes retrouvés dans l’incapacité de faire fonctionner en toute sécurité notre centrale et avons dû réduire la puissance produite. Bien que, uniquement la moitié de la dette ait été payée par la SEEG, nous avons reçu et accepté une requête de la Présidence de réaugmenter la production à pleine charge », écrit Aggreko.
« Nous restons engagés envers le Gabon et formons le vœu que la SEEG paiera intégralement l’électricité produite par Aggreko », poursuit le communiqué.
Une source proche de la SEEG affirme cependant que l’Etat gabonais a intégralement payé la dette réclamée. « Aggréko a bien reçu le code swift des paiements ainsi que celui effectué vendredi après-midi », insiste la source qui explique que le compte de l’entreprise sera approvisionné dès que le circuit administratif de transfert de l’argent vers le pays de destination sera achevé.
Installée au Gabon depuis 2003, Aggreko produit 105 MW depuis une centrale à gaz située à Owendo. Actuellement la société 63 emploie gabonais.
« Ceci démontre notre engagement à être un partenaire de long terme pour le pays », soutient la société fondée en 1962 dont le siège social est situé au Royaume-Uni.
Aggreko opère dans 68 pays et emploie plus de 6 000 personnes dans le monde.
Marie Dorothée
