Wire groupe Oil-Feld services : les agents dénoncent une précarité sociale et une marginalisation professionnelle

La marginalisation des employés de l’entreprise Wife groupe Oil-Feld services est sans équivoque. Depuis plus de six mois ils sont baladés par leurs délégués du personnel, le syndicat des employés et ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC) et par les responsables de leur société. De janvier à juillet dernier, il s’est tenu des négociations sur le paiement des passifs des agents. Entre le 26 janvier au 1er juillet, les trois parties citées sont malheureusement tombées sur une non-conciliation.

« Une grosse zone d’ombre existe toujours jusqu’à ce jour. Car, les passifs réclamés se reposent sur des  documents de paie, grille, et classification remise en juillet 2023 par le directeur », dénonce un agent qui a gardé l’anonymat de peur d’être viré.

À Wire groupe Oil-Feld services les employés fustigent le montant de la prime de chantier fixé à 7 500 de F.CFA. Par ailleurs, d’après le procès-verbal de non-conciliation le syndicat des employés et ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC) dit avoir reçu en juillet 2023 des mains propres du directeur général,  plusieurs documents dont des fiches de paie, grille salariale, reclassification socio-professionnelle. Des documents qui ont servi de support de discussions sur la position des employés et de leurs salaires (primes, et indemnité qui constituent les passifs). Desdits éléments administratifs sembleraient avoir été mis en place après la prise de poste de monsieur Armindo De Oliveira, le nouveau gérant de Wire groupe Oil-Feld services, remplaçant Phillipe Cavaignac parti pour le compte du même groupe en Tanzanie.

« Ils se braquent à demeurer dans un mutisme sur la question de la répartition des passifs et les éléments de salaire, primes et catégories qui étaient prises pour faire le calcul pour chaque employé », explique notre source.

Aussi, après sept mois de négociations que l’équipe actuelle aurait présenté d’autres documents administratifs de paie (grille de salaire, reclassification), avant d’informer à toutes les parties que les documents remis par son prédécesseur il y’a un an en arrière avant le début des négociations, comportaient des erreurs informatiques en ce qui concernent les primes et les salaire des agents, etc… Or, les passifs des agents tant réclamés se reposent sur les premiers documents de paie remis par le directeur général sortant en juillet 2023.

« Le syndicat et les délégués du personnel avaient simplement décidé de faire ce qu’ils avaient prévu de faire, et comme ils voulaient : engager des négociations durant ces sept mois sans se référer à ce qui leur ont mandat », dénonce un autre agent.

Pour lui, « c’est donc en comparant les bulletins de salaire et la grille de salaire transmise par le directeur général, que les employés ont vu la différence qui existe entre les salaires, primes et les indemnités ».

D’après les salariés, cette manœuvre vise à ne pas payer les passifs qu’ils réclament pour afin retrouver l’accalmie au sein de cette structure détentrice de gros contrats avec Total Energies EP Gabon, Perenco oil and gaz Gabon, Maurel&Prom SA Gabon et Assala pour ne citer que ces majors.

« C’est des problèmes qui minent notre entreprise, la maltraitance professionnelle avec la complicité de nos frères gabonais dont le DRH, les chefs de département qui accompagnent les dirigeants dans cette discrimination professionnel », critique un énième agent.

Si la direction veut mettre un budget de plus de 360 000 000 de F.CFA pour  régler de ces passifs, il ressort que ce montant ne répondrait pas à l’article 188 du Code de travail. Aussi, les agents critiquent le fait que les délégués du personnel et certains agents-complices se seraient partagés la grosse par du gâteau au détriment d’autres.  Certains sont menacés de licenciement, de coupure de salaire, etc…

« Wire a acheté des guests house où il loge des expatriés qui viennent ici en transit pour travailler sur les sites. On a des travailleurs qui récupèrent à travers le pays, mais quand ils montent sur Port-Gentil, ils sont abandonnés hors l’entreprise a des guests houses », dénonce un agent.

 Jean-Jacques Rovaria Djodji

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