Retour du COVID-19 ? : Le dispositif de surveillance épidémiologique réactivé

Dans un communiqué de presse, le ministre de la santé, le Pr Adrien Mougougou, s’inquiète du retour de pèlerinage à la Mecque, combiné à d’autres flux de voyageurs, susceptibles d’exposer le Gabon au risque d’importation d’une nouvelle vague de COVID-19, déjà signalé dans certains pays occidentaux et africains.

Si au Gabon, les cas enregistrés dans le cadre du système de surveillance de routine, ne concernent à ce stade que la grippe saisonnière, le ministre de la santé ne manque d’appeler l’attention des populations sur « la résurgence des cas référés de COVID-19 en augmentation depuis le début du mois de juin 2024 », peut-on lire dans son communiqué.

Le nombre de cas de COVID-19 « franchi un millier de personnes affectées chaque semaine dont une partie issue des tests réalisés sur les pèlerins de retour de la Mecque dans certains pays occidentaux et africains, notamment ceux liés au Gabon par un flux régulier de voyageurs », explique le ministre de la Santé.   

Par précaution, le gouvernement de la transition décide en toute responsabilité, par le biais du ministère de la santé, « de renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique par des opérations systématiques de dépistage et de prise en charge immédiate des cas avérés le cas échéant, de toutes les personnes en personne des zones à risques, aux portes d’entrées aéroportuaires et terrestres », conclut le communiqué du Pr Adrien Mougougou.

Se voulant pragmatique et en écho à l’alerte de la tutelle, le Médecin chef du centre de santé de London, Dr Bernard Bitéghé édicte d’ores et déjà les mesures préventives à observer strictement au sein de la structure sanitaire placée sous son autorité. Il s’agit de maintenir une distance de sécurité de 1,5 mètre même dans les espaces couverts ; de porter un masque ; se laver les mains fréquemment et éviter les endroits trop fréquentés.   

Dr Bitéghé fait savoir par ailleurs, qu’ « un nouveau coronavirus dénommé COVID-OMICRON XXB est apparu depuis un certain temps, plus dangereux que la variante DELTA et a un taux de mortalité plus élevé. Il se manifeste par des douleurs articulaires, des maux de tête, des douleurs cervicales dans le haut du dos et une pneumonie (infection pulmonaire). Ce virus peut se propager dans la communauté et infecter vos poumons et vous provoquer une détresse respiratoire », précise le médecin.

Féeodora Madiba