L’TASS une nouvelle association pour fédérer le peuple de la Ngounie

Le 15 juin 2024 restera une journée mémorable pour la province de la Ngounie. Comme un seul homme, des centaines des membres de différentes associations de la province se sont rassemblés au gymnase de Mouila pour assister à la naissance de L’TASS, l’association qui regroupe toutes les associations de cette partie sud du Gabon.

L’TASS signifie « la pensée » en langue Nzebi, l’une des langues parlées dans la Ngounié. L’TASS a pour emblème l’écussion officielle de la province de la Ngounié aux couleurs vert-jaune et bleu (les couleurs du drapeau gabonais).

Le président de L’TASS, Bérenger Moussavou balai à la main © DR

« L’ambition de L’TASS est d’être cet outil, cet organe de liaison entre les populations du terroir et les autorités qui ont le pouvoir de décision à Libreville la capitale mais aussi au sein même de la province », a expliqué Luc Madama Bouyela, Vice-Président de l’association.

M. Madama Bouyela est vice-président de l’association pour le compte du département de l’Ogoulou Mimongo.

Luc Madama Bouyela © DR

A l’unanimité, les fils de la Ngounié ont porté à la tête de l’association, Bérenger Moussavou. Ce digne fils de la province a reçu le mandat de ses frères et sœurs de porter la « croix » pour expurger la province de ses maux qui se résument à l’enclavement de plusieurs localités, l’exode rurale du fait de la précarité ambiante, les difficultés d’accès à des soins de santé de qualité et une bonne éducation scolaire pour les enfants.

Les dirigeants de L’TASS ont reçu le soutien indéfectible des présidents des autres associations qui portent quasiment le même nom : La Pensée. Il s’agit de Ditasse (Pensée en Ipunu) et Ossimane (pensée en Fang). Ditasse regroupe les ressortissants de la province de la Nyanga (sud) alors qu’Ossimane rassemble les ressortissants du Woleu Ntem (Nord).

Toutes ces associations qui promettent de se tenir la main dans la main ont pour but d’impulser le développement du pays par une forte écoute des doléances des populations afin d’y apporter des solutions durables et non la « poudre de perlimpinpin » comme dans le passé.

La chefferie locale apporte son soutien à L’TASS © DR

« Nous n’hésiterons pas d’arpenter les couloirs ou les arcanes du pouvoir à Libreville pour espérer décrocher des financements pour sortir les populations de la province de la précarité », a indiqué Luc Madama Bouyela dans un entretien à la rédaction de Gabonactu.com

« Sans être des décideurs, les ONG sont aussi des moteurs du développement local et nous ferons de L’TASS ce moteur pour que le quotidien des populations change positivement », a-t-il soutenu.

Outre les financements de l’Etat, L’TASS mise aussi sur les partenariats gagnant-gagnant avec les multinationales et les jumelages avec les municipalités des pays développés pour apporter un souffle nouveau dans le développement local.

Camille Boussoughou

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