Déjà en liberté provisoire depuis le 20 octobre 2023 après 04 bonnes années de prison ferme à la prison centrale de Libreville, l’ancien tout puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo (déchu le 30 août 2023), Brice Laccruche Alihanga, incarcéré en 2019 avec ses lieutenants à l’instar de Tony Ondo Mba, Christian Patrichi Tanasa Mbadinga et autres membres de l’AJEV, vont comparaitre ce vendredi 24 mai 2024 à la barre de la cour criminelle spéciale qui s’ouvre au tribunal de Libreville. Un procès très attendu par l’opinion qui pourrait donner définitivement la liberté à ces « Bla-boys », envoyés dit-on, arbitrairement en prison sans motifs apparents, mais pour des simples règlements des comptes.
« La raison pour laquelle j’ai été mis au secret durant 4 années est toute simple et limpide. Elle tient en 3 points. Le premier c’est qu’à un moment donné je me suis opposé à la gabegie galopante de l’ancienne première dame et de son fils ((Sylvia Bongo et Noureddin Bongo, NDLR).
Le 2ème est qu’au vu de l’état physique de l’ancien chef de l’Etat (Ali Bongo Ondimba, ndlr), j’ai suggéré à plusieurs reprises, dont une de trop, qu’il puisse se mettre en retrait de la vie politique et se reposer. Ce fut ma 2ème erreur. Je dirai pour simplifier le 2ème clou planté sur ma croix.
Le 3ème et dernier point est que je me suis opposé avec force à la volonté affirmée de l’ancienne première dame et son fils de prendre le pouvoir au Gabon et ce par tous les moyens possibles », avait déclaré dans une interview exclusive à Gabonactu.com, M. Laccruche Alihanga quelques heures après sa sortie de prison.
Billy Bendo Edo, Jérémie Ayong, Noel Mboumba, Regis Nzoundou Bignoumba, Justin Ndoundagoye, sont entre autres Adjeviens attendus à la barre. Ils ont tous été arrêtés dans le cadre de l’opération main-propre baptisée : « opération scorpion ». Ces derniers sont poursuivis pour des faits supposés de corruption, de détournements de deniers publics, de blanchiment des capitaux, de complicité de détournements des fonds publics et de concussion.
Dans la vision du Comité pour la restauration des institutions (CTRI, au pouvoir), il est question de restaurer la dignité du peuple gabonais, au travers des principes d’équité et de justice. Une justice qui semble être en marche avec la libération provisoire d’autres prisonniers détenus dans le cadre de la même opération comme Ike Ngouoni, Gregory Laccruche Alihanga….
Une libération motivée assurément par l’indignation du Président de la Transition, le General Brice Clotaire Oligui Nguema qui avait dénoncé au lendemain de sa prise de pouvoir, l’absence d’une justice équitable pour tout le monde dans le pays.
Camille Boussoughou
ILS SONT TOUS COUPABLES. NE NOUS DITES PAS LE CONTRAIRE. REGLEMENT DE COMPTE OU PAS ILS ONT FORCEMENT LES MAINS SALES