SEEG : Délestages et coupures récurrentes, l’Etat en serait-il le principal responsable ?

La récente audition du Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, Joël Lehman Sandoungoult, pourrait avoir définitivement levé un coin de voile sur tous les maux dont on accable la SEEG, relatifs aux retards d’investissements structurants, principalement responsables de la dégradation criante de la qualité du service rendu à la clientèle. Tous les réseaux, installations et équipements sont actuellement saturés et pour le moins surannés; alors que dans le même temps, aucun investissement d’envergure n’a été consenti par l’Etat, responsable du patrimoine.

Le Directeur général de la SEEG a porté à l’attention des ‘’représentants du peuple’’, les députés de la transition, que l’Etat gabonais, à l’aune d’un audit réalisé en 2019, contracte à ce jour une dette de cinq cent quarante-sept (547) milliards de Francs CFA à l’égard de la Société d’énergie et d’eau du Gabon.

DG de la SEEG Joël Lemons Sandoungou / Gabonactu.com
DG de la SEEG Joël Lehman Sandoungoult / Gabonactu.com

475 milliards au titre du renouvellement des investissements structurants nécessaires, notamment pour faire face à une consommation de plus en plus croissante, et une dette de plus de 72 milliards de Francs CFA. L’Etat n’ayant plus payer une seule de ses factures depuis 5 ans.  

En ‘’français facile’’, ça veut dire que c’est en réalité à l’Etat gabonais, lié à la Société d’énergie et d’eau du Gabon par une concession d’exploitation, de pourvoir et de veiller à la qualité des investissements qu’il met ensuite à la disposition de la SEEG. En clair, ce n’est donc pas à la SEEG d’investir sur les réseaux d’eau et d’électricité du Gabon qui accroissent à vitesse Grand V.

A titre d’illustration, alors qu’il n’est en poste depuis seulement quelques mois, le Directeur général de la SEEG à tenu à rappeler aux députés de la transition qu’il y a quelques temps, « Libreville s’arrêtant à Ambowé, le dernier poste d’alimentation était situé à ce niveau. Cependant, l’extension de Libreville vers le nord sans création de postes d’alimentation nouveaux, fait que tous ceux d’Akanda et au-delà sont connectés depuis le poste d’Ambowé, créant ainsi une saturation obligeant la SEEG à trouver des mesures palliatives dans l’attente des investissements nouveaux de la part de l’Etat », a-t-il fait savoir.

Malgré tout, Joël Lehman Sandoungoult a révélé que, même hors de ses cordes, la SEEG a pris sur elle certains  investissements urgents et prioritaires en matière d’électricité.  Il s’agit notamment de l’acquisition récente de groupes électrogènes, distribués par les autorités de la transition sur l’ensemble du territoire national.  

C’est aussi le cas des centrales flottantes attendues (des bateaux bourrés d’électricité) qui seront mises en œuvre dans les meilleurs délais, notamment pour aider à améliorer la desserte en électricité.

Joël Lehman Sandoungoult n’y est pas allé sans faire  »ses plates excuses » à la clientèle pour tous les désagréments enregistrés, non sans recommander les uns et les autres à en saisir éventuellement le service contentieux de la société placée sous sa tutelle.  

Féeodora Madiba

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