Les employés de Wire groupe services sont remontés. Lamentés, opprimés, marginalisés, offusqués, ils n’ont de cesse de crier haut et fort la mauvaise gestion de leurs dirigeants. En effet, le 08 janvier dernier au sortir d’une assemblée générale, ils avaient déposé un préavis de grève sanctionnés par 30 points de revendications pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Cinq mois après, aucune ligne n’a bougé et le personnel s’impatiente. De dernières nouvelles, le passif des agents a été réglé par l’employeur, pour règlement des plusieurs points inscrits dans le cahier de charges. Malheureusement, il s’avère qu’aujourd’hui que les agents se plaignent d’une malversation financière par le syndicat des employés, ex-employés, retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC).
« Nos délégués du personnel et le syndicat Seerpac sont rentrés en négociation avec la direction générale wire groupe. Non seulement les négociations ne s’arrêtent pas, mais les rendus ne sont pas fiables et nous avons l’impression que nos représentants ont été corrompus par la direction générale wire group », dénonce un agent qui a tenu à garder l’anonymat.
Le paiement des sommes dues au titre des reliquats de salaires, primes et indemnités ; le paiement des sommes dues au titre des discriminations liées aux salaires, primes et indemnités ; la mise en place de la grille des salaires et reclassification du personnel ; la validation de la fiche de pointage par l’employeur et transmission de celle-ci ensemble que le bulletin de salaire à cette dernière figure parmi les points inscrits dans le cahier de charge.
« Parmi ces 30 points figurent des points qui sont non-négociables comme le passif qui est l’argent déjà travaillé, mais que l’employeur nous a volé. Nous demandons que cela nous soit payé avec effet rétroactif et effet immédiat, car c’est un point non négociable ››, exige t-il.
À ces points s’ajoutent également le paiement du reliquat des heures supplémentaires conformément aux taux prévus par la convention des entreprises industrielles ; l’uniformisation de la prime de chantier au montant le plus élevé ; le règlement de la problématique du paiement des jours passés sur site au-delà de la période normale de rotation et bien d’autres.
« Les passifs qui devaient être payés sur 5 ans seront désormais payés sur 3 ans. Nous avons posé la question aux délégués et au Seerpac qui est notre syndicat, ils sont restés muets sur cette question », se désole un autre agent.
Le reclassement des agents et les primes afférentes, les cotisations sociales font également partie des avantages que réclament les agents.
Pour un autre agent, «certains agents sont rentrés la même année et occupent la même fonction mais ont une différence de salaire de plus de 200 000 FCFA ; si tu dénonces tu deviens la cible parfaite et là on te place en chômage technique soit t’es assis pendant plusieurs mois sans aucune justification »,
Les délégués et le syndicat sont accusés d’avoir dressé le lit de l’employeur du fait de la cacophonie qui s’est installée sur les points de revendications et surtout sur l’argent que les agents doivent avoir.
« Nous rappelons à la direction générale que lorsqu’une prime figure dans un bulletin pendant des mois et des années consécutives, cette prime devient un acquis et donc nous n’allons pas croiser les bras. Vivement que le CTRI frappe la main sur la table car y a eu un grand laisser-aller du côté de Port-Gentil, les chefs d’entreprise sont des maîtres de la loi », interpelle un agent.
Jean Jacques Rovaria Djodji