La tempête déclenchée mardi dernier par les élèves de CAPO au lycée privé Don Bosco est le fait divers de cette fin d’année scolaire au Gabon.
Les faits : selon plusieurs sources, deux élèves de la commune d’Owendo se battent au cours d’une partie de football dans leur quartier. L’un est élève au Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) plus connu par l’appellation CAPO. L’autre est élève au lycée privé Catholique Don Bosco d’Owendo.
L’élève du lycée privé Catholique Don Bosco d’Owendo prend le dessus sur son camarade de CAPO qu’il corrige sérieusement.
L’élève de CAPO ne s’avoue pas vaincu. Il bat l’appel de ses camarades du lycée. Le renfort arrive. La force de frappe est disproportionnée. Les petits lycéens de l’établissement religieux sont attaqués par surprise. Tous ne comprennent pas ce qui leur arrive. C’est la débande dans l’établissement.
L’administration du lycée est débordée par les envahisseurs armés de gourdins, cailloux et autres armes blanches.
« J’étais témoins de cette attaque. C’était d’une violence inouïe », témoigne un parent d’élèves.
Bilan : plusieurs élèves blessés, du mobilier de l’établissement saccagé et des véhicules cassés. L’élève présumé mort n’est pas en réalité décédé, selon un communiqué de l’établissement.
Une intervention des forces de l’ordre a mis fin à cette descente punitive. Aucun assaillant n’aurait été interpellé.
Dans l’urgence, l’établissement a suspendu les cours jusqu’à nouvel ordre.
Réunis en urgence ce week-end, l’association des parents d’élèves du lycée Privé Catholique Don Bosco a réclamé de l’Etat une forte présence policière autours de leur établissement durant les 3 dernières semaines des cours pour rassurer les élèves qui ont désormais très peur d’aller à l’école craignant une nouvelle bastonnade et des nouvelles casses de la part de leurs camarades de CAPO.
L’association a aussi sollicité des psychologues pour prendre en charge les enfants et les parents traumatisés par cette violence gratuite.
Les bagarres entre élèves de différents établissements ne sont pas étranges au Gabon. CAPO est généralement impliqué dans ces batailles rangées. Les élèves de cet établissement technique sont réputés être les plus violents du Gabon. Ils ont attaqué et remporté des batailles dans plusieurs établissements de la capitale quelque soit leur éloignement d’Owendo.
Marie Dorothée
