Le Ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo posant la première pierre pour la construction de la Maison de l’Ivoire localisée dans l’enceinte dudit Ministère le 02 mai à Libreville © Gabonactu.com
Le Ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogo, a, lancé jeudi 02 mai 2024, la construction de la « Maison de l’Ivoire », un projet financé par l’AFD pour intensifier la lutte contre le braconnage au Gabon.
Le bâtiment de stockage d’ivoires aux normes requises sera construit en R+1. Il aura pour but, non seulement de dissuader le commerce illégal de l’ivoire, mais également de sécuriser le produit faunique très prisé clandestinement sur le marché international.
« Le Gabon abrite environ 50% de la population d’éléphants d’Afrique centrale sur un territoire aujourd’hui qui représente un couvert forestier de 88%. Mais malheureusement ces populations d’éléphants sont braconnées de manière vraiment intensive », a fait observer M. Ntossui Allogo, soulignant par ailleurs que ce projet contribuera davantage aux efforts de lutte contre le braconnage déjà consentis par l’Etat, à travers la Direction générale de la faune et des aires protégées (DGFAP) et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).
Le programme est financé par Agence française de développement dans le cadre de l’accord de conversion de dette. A terme, d’autres suivront, notamment sur le renforcement des capacités des acteurs.
Pour la Directrice de l’AFD-Gabon, Marie Sennequier, « c’est une lutte au profit des éléphants mais aussi beaucoup au profit de la population ; puisque les braconniers sont d’une nuisance pour tous. Pas seulement pour la faune, mais aussi pour les équipes, de l’ANP, du Ministère qui doivent lutter contre ces braconniers. On espère que cette salle sera un très bel outil de travail ».
Avec ce bâtiment le Gabon n’aura plus à incinérer les ivoires saisis. En juin 2012, le Chef de l’Etat d’alors, Ali Bongo avait procédé à l’incinération de 5 tonnes d’ivoire issues des activités de chasse illégale, représentant environ 5000 éléphants d’une valeur de 5 milliards de F CFA.
Sydney IVEMBI