Vol à mains armées : 10 ans de prison pour un bandit récidiviste à Port-Gentil 

Un voleur en activité pourrait en cachet d’autres. Condamné dans un passé récent pour des fait de vol, Herréra Ratanga Rodiani alias ‹‹Mohamed›› est reparti une énième fois à la maison d’arrêt de Port-Gentil car condamné à 10 ans de réclusion. Il a subtilisé trois téléphones, un parfum et un montant de 150 000 FCFA dans le premier sac de la victime, puis un baffle Bluetooth, trois bijoux argentés, une paire de lunette optique et une somme de 50 000 FCFA dans le sac de la sœur de la victime. 

C’était les 17 et 18 novembre 2018 aux alentours de 2 heures du matin, à la hauteur du carrefour Banco dans le 3e  arrondissement de Port-Gentil. S’impatientant des taxis qui se faisaient de plus en plus rare, dame Auriane Irène Orimba Igondjo et ses trois sœurs décident de marcher pour le rond point du printemps. Sur leur chemin elles sont prises à partie par des hommes armés de machette, qui s’emparent de deux de leurs sacs à mains. Le butin était tellement important qu’ils partent avec trois téléphones, un parfum et un montant de 150 000 FCFA dans l’un des sacs de la victime, et un baffle Bluetooth, trois bijoux argentés, une paire de lunette optique et une somme de 50 000 dans le deuxième sac. Le mode opératoire des suspects était avant ce jugement, mis en cause dans une dizaine de vols. Il  était bien rodé : attendre dans un couloir obscure leurs proies pour ensuite sortir leurs armes blanches pour les braquer.

Appuyée par un témoin du lieu du drame qui a suivi la scène et connaissant les auteurs, c’est alors qu’une plainte est déposée à la Police Judiciaire par la victime, soldée par l’interpellation du mis en cause. Le dossier pourrait se clôturer là mais ce n’est pas le cas. Car en plus d’identifier l’auteur, les policiers ont tout mis en œuvre pour retrouver l’accusé. Face aux enquêteurs il nie les faits à lui reprochés, précisant n’avoir pas participé mais plutôt assisté au hold-up.

Chez le magistrat instructeur il confesse avoir accompli un ‹‹pam-pam›› (braquage) dans le jargon de la rue, avec un pote à lui de la dernière détention appelé Chatman. Selon lui, marchant près de lui, il aperçoit les amis de son complice braqués des dames. Voyant ces dernières appellées : ‹‹à l’aide››, ils prennent tous la poudre d’escampette pour se retrouver dans un couloir sombre loin des victimes. Il reçoit alors 2 000 FCFA en guise de ‹‹transport››.

Poursuivi par le ministère public pour vol à mains armées, le prévenu lors de son procès à la  Cour criminelle a réitéré ses propos précisant avoir été induit en erreur par son pote Chatman.

« J’étais surpris de voir les gens crier ‹‹ oh voleur ›› et courir après Chatman et les autres. C’est comme ça moi j’ai aussi couru et Chatman m’a remis 2 000 FCFA pour le taxi », a dit à la barre le mis en cause.

Au regard des faits, selon le ministère public, Herréra Ratanga Rodiani alias ‹‹Mohamed›› a consciemment participé au hold-up. Il a été reconnu coupable par la Cour criminelle et condamné à 10 ans de prison.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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