La relation chômage-santé mentale : une étude prospective longitudinale à réaliser

Etre diplômé et ne pas travailler reste une situation préoccupante qui peut affecter la santé mentale. Malheureusement, trop de jeunes gabonais vivent ce drame qui peut tuer et à petit feu.

A la sortie des universités, grandes écoles et centres de formations professionnelles, les diplômés  font un parcourt du combattant pour se trouver un premier emploi. Sans allocation chômage dans un pays aussi riche, ces diplômés sont pour la plus part, encore sous la charge parentale au même titre que leurs cadets. Malgré la mise en place de certains organes tel que le pôle national de l’emploi, l’obtention d’un premier emploi n’est pas certains dans un intervalle de temps raisonnable.

D’après l’OMS, la santé mentale est « un état de bien-être permettant à chacun de reconnaître ses propres capacités, de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et fructueux et de contribuer à la vie de sa communauté ». Au Gabon, le taux de chômage est de 21%, il touche principalement les jeunes.

Absence de statistiques

 En France Corine Mette en 2015   a trouvé que 24 % des hommes au chômage avaient présenté au moins un symptôme dépressif ou d’anxiété ; de même en 2016 Sylvie Blasco et Thibaut en ont rapporté que 17,4 des chômeurs ont consommé des médicaments psychotropes.

 Qu’en est-il de chômeurs au Gabon ? Dans un contexte économique peu favorable avec 64 000 chômeurs   que comptait le Gabon en 2023, il apparaît crucial de s’intéresser à la relation entre chômage et santé mentale.

Aucune étude sérieuse n’existe. Et pourtant le mal ronge. Plonge beaucoup de jeunes dans l’alcoolisme et même la consommation de stupéfiants. D’autres en meurent.

Il est donc urgent d’impliquer les acteurs de santé et les partenaires techniques et financiers intéressés par la recherche à mutualiser leurs différents savoirs pour la production et la publication de données fiables pouvant servir d’outils solides d’aide à la décision. Le Gouvernement de transition ne doit pas ignorer ce pan dans sa mission de restauration du Gabon.

Dr EYENGA JOVANIE, médecin

One thought on “La relation chômage-santé mentale : une étude prospective longitudinale à réaliser

  1. Voila une des situations que vivent les Gabonais au quotidien, pourquoi le maître de chœur (orchestre) du CTRI s’est en pressé d’augmenter le taux des régab (salaires) des militants que du bien-être mental des jeunes diplômés(aider les chômeurs à s’assumer en attentant un éventuel emploi).je sais gouverné un pays n’est pas chose facile. le bon père de famille que vous être doit tout faire pour le bonheur de ses enfants.

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