Il fallait s’y attendre ! Après avoir dénoncé en décembre dernier leur maltraitance, les délégués du personnel ont enfin agi pour la cause noble des travailleurs de la société Wire Groupe Oilfield Services, qui réclament un mieux-être. Le 8 janvier dernier à l’unanimité de l’Assemblée générale, ils ont décidé du dépôt du préavis de grève générale. Le lundi 15 janvier, de la parole à l’acte, ils l’ont déposé à la direction générale de l’entreprise faisant dans les services pétroliers.
« La motivation de cette démarche est nourrie par un constat général des salariés qui estiment que leurs droits sont bafoués, que les engagements pris lors des différentes réunions sont par la suite soient modifiés de manière unilatérale, soient non respectés. Que tout cela contribue à une dégradation progressive du climat social etc », indique Wilfrid Mimbadji, secrétaire général adjoint du Syndicat des employés, ex-employés, retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC).
Les points de revendications des délégués du personnel sont au nombre de trente. Parmi eux figurent ; le paiement des sommes dues au titre des reliquats de salaires, primes et indemnités ; le paiement des sommes dues au titre des discriminations liées aux salaires, primes et indemnités ; la mise en place de la grille des salaires et reclassification du personnel ; la validation de la fiche de pointage par l’employé et transmission de celle-ci ensemble que le bulletin de salaire à ce dernier ; le paiement du reliquat des heures supplémentaires conformément aux taux prévus par la convention des entreprises industrielles ; l’uniformisation de la prime de chantier au montant le plus élevé ; le règlement de la problématique du paiement des jours passés sur site au-delà de la période normale de rotation et bien d’autres.
« Le SEERPAC reste optimiste que vous prendrez la mesure réelle de la situation en évitant, le déclenchement d’une grève aux effets induits désastreux. Dans le cas contraire, nous nous réservons le droit de rendre effective la grève illimitée dès le 26 janvier 2024 », avise le syndicat SEERPAC.
Pour espérer travailler dans de très bonnes conditions, les délégués du personnel de la société Wire Groupe Oilfield Services revendiquent également, la mise en place d’un plan de formation au sein de la boîte, la hausse du montant de la prime relative à la médaille du travail et le traitement de la problématique liée au cumul de postes au sein de l’entreprise.
Ils revendiquent aussi, le paiement dụ reliquat des heures supplémentaires du fait de la non prise en compte des primes octroyées en raison de la nature du travail effectué et bien d’autres.
Cependant, le SEERPAC indique que le déclenchement de la grève générale illimitée sera due à la non-satisfaction totale de leurs revendications, et que cette grève générale illimitée touchera de plein fouet tous les sites pétroliers offshores et onshore de Port-Gentil.
Vincent Ranozinault
Vraiment je vous encourage à dénoncer toute les discriminations qui mine le secteur du travail dans notre cher pays.
Je souhaite beaucoup de courage à l’équipe. Au Gabon, la grève est un droit. Il est temps d’en profiter. La lutte continue