Cette question taraude l’esprit de bon nombre d’observateurs, à l’intérieur et à l’extérieur du Gabon, au regard de la mansuétude et toutes les attentions dont fait l’objet la province du septentrion -singulièrement sa capitale Oyem- depuis l’arrivée au pouvoir des nouveaux hommes forts de Libreville.
Dernièrement encore, le CTRI a fait don de six (6) bus dédiés au transport en commun pour les populations d’Oyem intra-muros et divers autres engins lourds pour la voirie et l’entretien routier de la capitale du Woleu-Ntem, où le Général Brice Clotaire Oligui Nguema venait de passer un séjour de 72 heures pleines.
Traitement singulier
D’autres faveurs au bénéfice d’Oyem sont annoncées par la clameur populaire, sans commune mesure avec les autres capitales provinciales précédemment visitées par le Président du CTRI qui, elles, n’ont hélas pas bénéficié des mêmes largesses.
Et pourtant au constat, les préoccupations et aspirations légitimes des populations de l’hinterland restent les mêmes, tout comme le sont, les déficits et insuffisances en équipements socio-collectifs qui se posent avec la même acuité d’une province à une autre, toutes proportions gardées.
Il faut certainement croire qu’il ne s’agit que d’un effet de timing sur l’agenda des nouvelles autorités, en matière d’aménagement du territoire et du développent des collectivités locales ; et que le Woleu-Ntem et sa capitale ne constituent que la rampe de lancement du nouveau modèle de développement local.
Les autorités de la transition devraient dans tous les cas tenir compte de la géopolitique et des équilibres ethnolinguistiques -notamment dans la gestion du capital humain- socle du vivre ensemble que l’on envie tant au Gabon.
Féeodora Madiba
Le Gabon ne se développera pas avec vos mentalités. Qui vous a dit que le woleu ntem bénéficie plus d’avantage que les autres provinces ? arrêtez de prêter des mauvaises intentions au CTRI. Ils s’occupent de tout les gabonais.
Ce qu’il faudrait faire c’est allouer un budget annuel à chaque province et nommer des responsables chargés de l’usage des fonds et déterminer les projets de développement dont chaque province a besoin. Une espèce de décentralisation en quelque sorte. Evidemment, le Gouvernement continuerait à piloter des projets à l’échelon national tels que les routes, la santé, l’éducation, le sport. C’est sur ce modèle que l’Espagne s’est développé rapidement, modèle connu comme le système politique de Communautés Autonômes. Ce qui allègerait le poids et la charge du Gouvernement Central.