L’imam Rachid Mbadinga, président intérimaire du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), a, lors d’une réunion d’importance avec les cadres de la communauté musulmane de Port-Gentil, invité ses frères et sœurs dans la foi de surmonter ensemble quelques divergences d’approche qui les opposent au lendemain de la déchéance du pouvoir étatique de leur Raïs Ali Bongo Ondimba.
« Il peut toujours avoir des contradictions dans notre communauté, et c’est naturel ; nous ne sommes pas des ennemis mais des frères, c’est ensemble qu’on pourra laver le linge sale », a fait comprendre l’imam Mbadinga.
A l’issue d’une Assemblée générale le 12 septembre dernier, une partie des musulmans réunis au sein du Comité national des imams théologiens et prédicateurs, avait désigné Benyamine Obolo Andjoua, l’imam de la grande mosquée de Franceville, comme président du CSAIG. C’était à la suite du coup d’Etat des militaires qui avaient déposé le Chef de l’Etat, Ali Bongo, Raïs de la communauté musulmane du Gabon
L’acte destitué l’imam Ismaël Ocenio Ossa, président statutaire d’alors. Celui-ci était jugé irrégulier et non conforme à la charte (bréviaire juridique de la communauté), selon bureau légitime du CSAIG qui avait introduit une plainte auprès du tribunal de première instance de Libreville pour trouble.
Le rendu du tribunal avait relevé à l’encontre de l’imam Benyamin Andjoua Obolo, un « trouble manifestement illicite à l’endroit de la communauté musulmane du Gabon dont l’institution représentative est le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon ».
Désigné le 07 octobre 2023 président intérimaire du CSAIG au terme d’une assemblée générale spéciale, l’Imam Rachid Mbadinga, a, pris son bâton de pèlerin pour réconcilier sur l’ensemble du pays la communauté en vue de préparer sereinement le prochain congrès.
Pour l’imam Rachid Mbadinga, « un seul message, annoncer et informer aux uns et aux autres, les réalités de certains faits de la communauté ; c’est une concertation élargie aux différentes entités de notre communauté. Celle-ci est liée à la future organisation du congrès extraordinaire, cela verra la redéfinition de notre institution. On va recueillir leurs orientations et les suggestions du futur Conseil islamique du Gabon ».
Vincent Ranozinault
