Port-Gentil : opposées à un libanais, les commerçantes de la Balise brutalement déguerpies

C’est un sentiment de colère qui envahi actuellement dix-sept commerçantes du marché de la Balise, qui ont vu il y’a quelques jours leurs étales réduites en miettes. Situé dans le 2^ème arrondissement de Port-Gentil, ce lieu commercial a fait l’objet de graves tensions. À l’origine, un ressortissant libanais répondant au nom d’Amad Bitar, qui se serait emparé de l’espace où étaient logées ces commerçantes. En vingt-quatre heures, il a monté un mur où étaient logées ces dames, afin d’agrandir son centre commercial. D’où leur colère et leur cri de détresse. 

« On revendique le fait que le libanais veut faire comme bon lui semble. Dix-sept femmes sont actuellement assises à la maison, le libanais a cassé nos étales. Il a dit qu’il a eu l’autorisation du maire Gabriel Tchango. Nous ne sommes pas d’accord ! », a fustigé Sandrine Nyingone Ngoua, vice-président du collectif des commerçants du 2^ème plus grand  marché de Port-Gentil.

Selon des sources concordantes, cet homme d’affaires aurait eu l’aval de la mairie de Port-Gentil, afin d’obtenir cette rallonge. Délogées et ne sachant plus vers qui se tourner, ces femmes crient leur colère afin que les autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) interviennent.

« Il a même déjà mis la peinture tout ça en deux jours. Que le chef de l’Etat, le général Brice Clotaire Oligui Nguema tape du point sur la table. Nous crions à l’aide au maire Tchango! De la réunion rien n’a été décidé, donc on attend », ajoute-elle.

Constituées en collectif avec l’appui des membres du copil citoyen, ces dames se sont entretenues avec le régisseur central de la mairie de Port-Gentil. Une rencontre qui n’a donné de bon pour satisfaire les revendications des femmes dont les étales ont été cassées.

« Il y’a un véritable problème en ce qui concerne la gestion des marchés à Port-Gentil. Nous ne savons pas quel est le contrat qui lie la mairie aux libanais. Que les hautes autorités du CTRI mette la Task Force, pour regarder de plus près les contrats qui lient la mairie aux libanais devenus les gestionnaires de ces marchés. Ce désordre vient du fait qu’à Port-Gentil, nous n’avons pas encore eu une délégation spéciale qui viendra mettre de l’ordre », explique Cédric Tchissambou, coordonnateur du Copil citoyen de l’Ogooué Maritime.

Le mis en cause serait très proche de la famille Tchango, au point où il avait bénéficié du contrat de réfection et de construction de deux bâtiment situés au bord de mer, abritant les agents de la municipalité de la capitale économique.

Vincent Ranozinault