À l’initiative de l’ONG Malachie, des femmes candidates aux élections législatives et locales du 26 août prochain ont bénéficié d’un atelier de renforcement de capacités en leadership et engagement politique. L’activité en droite ligne avec la Résolution 1325 a été soutenue par le bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).
Elles sont une trentaine à avoir répondu à ce rendez-vous de l’heure, alors qu’elles sont appelées à convaincre les électeurs sur le terrain de la campagne électorale et à exercer le pouvoir en cas de victoire. Durant deux jours, ces femmes candidates aux élections législatives et locales du 26 août prochain ont été édifiées sur le leadership et l’engagement politique, et ce, conformément à la politique clairement affichée par les autorités Gabonaises et en droite ligne avec les engagements internationaux.
Pour l’occasion, l’ONG Malachie et l’UNOCA ont mis l’accent sur des panels précis, notamment le contexte et les enjeux de la participation politique des femmes qui a permis d’identifier des obstacles et des défis rencontrés par les femmes dans la sphère politique ; le renforcement des compétences en leadership politique à travers une communication politique efficace, une bonne prise de parole en public, dans les médias, et les réseaux sociaux.
À cela s’ajoutent, la gestion des campagnes électorales qui passe par une bonne planification, une mobilisation des ressources et une stratégie ; une bonne connaissance du cadre légal et institutionnel pour l’égalité en politique, du mécanisme de prise de décision politique et représentation des femmes, du rôle des femmes dans les formations politiques, la négociation et résolution des conflits.
« Nous avons vu vos visages s’illuminer d’enthousiasme à chaque nouvelle compétence acquise, à chaque idée partagée et à chaque expérience personnelle. Nous avons eu la belle expérience du Rwanda, le prototype de la femme rwandaise et nous pensons qu’au Gabon nous sommes en train d’aller vers le prototype de la femme politique Gabonaise », s’est réjoui, Pepecy Ogouliguende, présidente de l’ONG Malachie et vice-présidente du réseau des femmes médiatrices de paix de la CEEAC.
La représentante du chef de l’UNOCA a pour sa part reconnu que la pleine jouissance des femmes de leurs droits humains est une condition de l’égalité de la justice et de la cohésion sociale. « Une participation effective en politique et dans les sphères décisionnelles constitue un droit. Les défis sont, certes, énormes, mais pas impossible à surmonter. Les outils de leadership sont les bonnes pratiques au sein des plateformes telles que le réseau des femmes parlementaires », a-t-elle déclaré.
Désormais outillées, ces femmes ont été encouragées à mutualiser leurs compétences et à être des relais auprès de leurs paires pour une meilleure représentativité des femmes dans les sphères décisionnelles.
Estelle Amvane
