Elza Ritchuelle Boukandou, candidate, indépendante aux législatives dans le siège unique de la Dola et sa suppléante, Tancia Bourobou Bourobou n’entendent pas se laisser influencer par le recours en annulation de leur candidature déposé par le candidat du Parti démocratique gabonais, Yves-Fernand Manfoumbi. Elles se disent prêtes à mettre en avant tous les élements en leur possession pour se défendre devant la Cour constitutionnelle.
Selon la requête en annulation de la candidature aux Législatives d’Elza Ritchuelle Boukandou déposée à la Cour constitutionnelle par Yves-Fernand Manfoumbi, la suppléante, serait membre du parti démocratique gabonais. Elle aurait dû démissionner quatre mois plus tôt pour se prévaloir d’une candidature autre que celle du PDG.
Un argument que la principale concernée balaie du revers de la main. Si Tancia Bourobou Bourobou reconnait avoir apposé sa signature sur un document, à la demande de sa petite sœur, elle dit n’avoir jamais eu connaissance qu’il s’agissait d’une fiche d’adhésion du Parti démocratique gabonais. « Je n’ai pas pris connaissance du papier que je signais parce que je ne me sentais pas menacé », a-elle confié.
La suppléante précise, par ailleurs, que l’information qui lui avait été donnée par son frère était en rapport avec la nécessité de se mobiliser pour empêcher la fermeture du bureau de vote Mougouli, le village de leur père pour faute d’électeurs. Mais aussi l’opportunité de se faire établir un permis de conduire grâce aux bonnes faveurs du ministre de la localité, Yves-Fernand Manfoumbi.
« Je ne suis jamais allée au PDG, je n’ai jamais signé une fiche du PDG. Je n’ai jamais sollicité une entrée dans ce parti. Lorsque je vais appeler ma petite sœur, elle va me dire que ce sont les fiches d’adhésion qu’on remplissait. Je ne me reconnais pas PDGiste, parce que je n’ai pas une carte de membre, je n’ai pas payé les cotisations, je n’ai même pas une image de moi en tenue du PDG, voir un tee-shirt du PDG quelque part », s’est-elle défendu.
Pour affûter sa défense, Elza Ritchuelle Boukandou, s’est appuyée sur les dispositions des statuts du Parti démocratique gabonais relatives à l’adhésion. Une lecture qui a conforté sa confiance envers sa suppléante. « L’adhésion au PDG est libre. Elle ne se fait pas par dole, par consentement détourné. La personne doit consentir. Elle s’effectue de façon individuelle, dans une cellule ou un comité relevant d’une section ou d’une fédération, à partir d’une fiche signée contre délivrance un récépissé d’adhésion. Si on avait pris le récépissé de ma suppléante, là, j’aurais dit ok », a-t-elle relevé.
C’est donc confiante que les deux candidates se sont rendus à la cours , vendredi pour exposer leurs éléments de défense.
Estelle Amvane