Alors qu’il a assuré avoir déposé un dossier de candidature complet au Centre Gabonais des élections, Bertrand Zibi Abeghe a décidé, ce dimanche, de se retirer de la course à la présidentielle. Il dit mettre en avant l’intérêt du Gabon pour une candidature consensuelle de l’opposition.
C’est officiel. Le candidat à la présidentielle du 26 août prochain, Bertrand Zibi Abeghe se retire de la course. L’annonce qui a été faite par l’opposant, ce 16 août au siège du Parti RÉAGIR, en présence de deux autres candidats déclarés, Alexandre Barro Chambrier et Victoire Lasseni Duboze dit être motivée par l’intérêt d’une candidature consensuelle de l’opposition pour délivrer le Gabon d’une prise d’otages évidente.
« Je pense que notre pays le Gabon doit être au-dessus de nos considérations personnelles. Notre pays le Gabon doit être largement au-dessus de nos égos. Notre pays mérite qu’on se sacrifie pour lui. J’ai payé le prix lourd. Aucun Gabonais n’a subi ce que j’ai subi depuis 2016 », a-t-il dit, avant de poursuivre. « Je prends une décision difficile, lourde de conséquences pour tous les milliers de Gabonais qui m’ont porté (…) Moi, Bertrand Zibi, compte tenu des enjeux, une 2e fois, comme en 2016, j’accepte de me sacrifier pour le peuple Gabonais. C’est pourquoi, aujourd’hui et maintenant, je vous annonce le retrait de ma candidature à la présidentielle de 2023, pour qu’ensemble nous puissions trouver une candidature consensuelle » , a-t-il dit.
Il a aussitôt appelé les autres candidats de l’opposition à suivre son exemple pour l’intérêt supérieur de la Nation. « Je me tourne vers vous les candidats restés en lice. 10 candidats, 20 candidats, ça fait le jeu du pouvoir machiavélique du PDG. Mettons-nous résolument derrière une personne pour une candidature consensuelle » , a-t-il lancé, tout en precisant qu’il ne s’agit nullement d’un candidat providentiel, mais la solution aux pleurs des Gabonais.
Notons que l’opposant Bertrand Zibi Abeghe, a également dressé un tableau sombre de la gestion actuelle du pays, rappelé ses faits d’armes, marqués par une démission spectaculaire du Parti démocratique Gabonais, une mobilisation autour de la candidature unique de Jean Ping en 2016, un séjour carcéral dont il dit porter encore de nombreuses séquelles. Mais aussi, les prémices de sa candidature à la présidentielle du 26 août, notamment une tournée semi – mondiale, 34 causeries populaires, une candidature bien quottée dans les sondages, plus de 25 000 vues sur Facebook.
Estelle Amvane